Lors d'une séance plénière de l'APN, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, a dressé le bilan de son secteur devant les députés, en soutenant que les problèmes auxquels les étudiants sont confrontés en matière d'hébergement et de restauration, sont imputables à la surcharge qui touche les cités universitaires d'Alger et de Constantine, ajoutant qu'elle est due aussi au nombre croissant des étudiants inscrits dans ces universités. L'autre facteur soulevé par le ministre concerne le choix porté par les étudiants sur les universités des grandes villes, à l'instar de l'université d'Alger. Evoquant les efforts consentis par son secteur pour l'amélioration de la qualité du repas universitaire, il a rappelé que 1.300.000 repas sont servis quotidiennement dans les restaurants universitaires, précisant que des comités spécialisés, composés de médecins, de cuisiniers et de représentants des étudiants, se chargent de la préparation du menu au niveau de chaque cité universitaire. S'agissant du transport universitaire, le ministre a indiqué que l'Algérie est le seul pays au monde qui offre ce service. 4043 bus, dont 2800 pour le transport urbain et 1538 pour le transport sub-urbain sont mis à la disposition des étudiants, a-t-il dit. Par ailleurs, le ministre a estimé que les œuvres universitaires visent en premier lieu de renforcer la démocratisation de l'enseignement supérieur et à garantir un bon niveau d'instruction à l'étudiant. Répondant aux questions orales, M. Harraoubia a souligné que la réalité de l'enseignement gratuit à la lumière de la cherté de la vie s'inscrit dans le cadre de «l'objectif du système universitaire consistant à renforcer la démocratisation de l'enseignement supérieur et à permettre à tout bachelier d'effectuer des études universitaires et d'acquérir un bon niveau d'instruction». Les œuvres universitaires, dont bénéficie l'étudiant, jouent un rôle essentiel, notamment pour les catégories sociales à faible revenu. Dans ce contexte, il a précisé que la bourse universitaire consiste à aider l'étudiant, grâce au système des oeuvres universitaires, à poursuivre ses études universitaires à l'abri des difficultés financières. A cet effet, la nourriture, l'hébergement, le transport et l'inscription pédagogique coûtent annuellement 1450 DA à chaque étudiant, soit 13% du montant de la bourse. Aussi, a-t-il décrit, «l'amélioration du cadre de vie et d'étude de l'étudiant est considérée comme l'un des principaux axes des programmes du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique à travers le développement et la réforme du système des oeuvres universitaires partant du principe de l'égalité et de l'efficacité». A cette occasion, il a réaffirmé que la décision du président de la République d'augmenter de 50 % la bourse des étudiants du cycle de graduation, à partir de la prochaine rentrée, s'inscrit dans cette perspective. Yazid Idir