C'est aujourd'hui que se clôture le deuxième festival panafricain d'Alger après exactement 16 jours d'activités artistiques touchant tout les domaines de la vie culturelle du continent. La cérémonie de clôture se fera comme annoncé déjà à la salle Atlas, et comme ce fut le cas au PANAF 69, avec une figure artistique en moins, Mariem Makebba qui a trépassé l'an dernier et qui figurait en haut de l'affiche en 69 surtout qu'elle avait chanté dans la langue d'El Moutanabi, l'hymne africain. Mohamed Lamari, l'excentrique ténor sera là dans son costume blanc comme ce fut le cas en 69, pour pas changer. Il rendra hommage à Mama Africa et chantera aux cotés de beaucoup d'autres artistes de chez nous. Il semble que cette cérémonie sera moins grandiose que celle de l'ouverture du PANAF qui a rassemblé beaucoup de noms de la chanson du monde comme Warda El Djazairia, Casaria Evora, Amazigh Kateb etc…Le spectacle de clôture a été conçu et réalisé par un duo algérien : Farid Aoumer pour la musique et Sofiane Abou Lagraa pour la chorégraphie qui a obtenu récemment le prix international de danse. "Le spectacle de clôture est un hommage à la génération de 1969 particulièrement Miriam Makeba et Mohamed Lamari ", a soutenu la ministre de la culture précisant que ce spectacle sera rejoué le 21 juillet pour le grand public. L'on ne sait si sur le plan international et surtout politique si le PANAF 2009 a pu redorer l'image longtemps transfigurée de l'Algérie, notre contrée qui était une décennie auparavant complètement infréquentable. Les africains sont en tous cas venus, ils étaient à peu prés 8000 (tout corps confondus dont les artistes et les ministres d'Etat) et repartent tous demain, mais avec quelle image ? Est ce avec cette image d'une Algérie sereine et forte " capable d'organiser de grands avènement comme l'a dit la ministre de la culture ou alors cette Algérie dont les enfants ne s'intéressent pas du tout à la chose culturelle en dehors de tout ce qui est lyrique ? Hormis quelques pays d'Afrique, cet événement n'a intéressé aucun médias occidental. On avait promis de mettre à contribution toutes les APC pour faire en sorte que les plages soient gratuites, les parkings réorganisés avec des vrais tickets, les parkingueurs auront leur tenue, les rues éclairées et moins sales, les bus plus frais et plus nombreux….bref Alger devait changer de visage pour le PANAF mais n'a pu le faire. Sur le plan sécuritaire, aucun grabuge et tant mieux. La totalité des éléments de la Sûreté nationale ont été réquisitionnés pour veiller à la sécurité des convives. Pas moins de 22 espaces sont réservés pour l'accueil de cette grande fête dédiée à la Culture, en l'occurrence: Riadh El Feth, Théâtre de verdure, la salle Aïssat-Idir, la Safex aux Pins Maritimes, El Kettani à Bab El Oued, le Casif à Sidi Fredj, la Grande Poste, le TNA, l'Atlas à Bab El Oued, le Mouggar, le Palm Beach, Aïn Bénian, El Harrach, Baraki, les Eucalyptus et Tessala El Merdja. Le PANAF n'a pas eu grand impact sur la population qui a boudé de nombreuses manifestations dont celle sur le patrimoine organisé à la Safex, les colloques, les symposium, les expo de peintures, les projections de films, les spectacles théâtraux n'ont pas attirés grand monde. Plusieurs centaines d'activités ont été proposé dans la quasi totalité des espaces culturelle mais à part les rendez vous lyrique, la venue de LUCY, ancêtre de l'humanité au Bardo, les autres manifestation avaient pratiquement tourné à vide. C'est compris les algériens qui étouffent dans une contrée qui ne leur offre aucun loisir, sentent le besoin de danser. C'est tout. Les autres arts il faut leur apprendre à s'y intéresser tout le temps. Yasmine Ben