Wataniya Télécom est à vendre. Le principal actionnaire du groupe de télécoms, un fonds d'investissements koweitien, serait même en train d'étudier les nombreuses propositions émanant de différents opérateurs télécoms, parmi lesquels le groupe Orascom, pour le rachat des 51 % de parts dans Waraniya Télécom. En effet, c'est la prestigieuse agence de presse Reuters qui rapporte l'information. D'après cette agence, le journal saoudien Al Qabas a affirmé, la semaine dernière, que l'opérateur GSM saoudien Oger Telecom serait en négociation avec le fonds d'investissement koweitien Kipko pour le rachat de 10% des actions de Wataniya. L'information a ensuite été reprise et exploitée par le magazine Wireless Week qui nous apprend que Kipko a instruit plusieurs actionnaires de vendre leurs 51% de parts dans le groupe Wataniya Télécom, lequel a une valeur marchande de 4,9 milliards de dollars. Le même magazine ajoute que plusieurs opérateurs GSM sont intéressés par le rachat de ces actions, à l'image d'Emirates Telecom, Oger Telecom et Kingdom Turkcell sans oublier l'intérêt remarqué du groupe Orascom Telecom Holding, considéré comme l'une des grosses pointures du secteur des télécoms dans le bassin méditerranéen et en Asie et ce, grâce notamment à plusieurs acquisitions en Italie (Wind) en Grèce, et à Hong Kong (Hutchinson Whampoa . Il faut dire que les deux opérateurs sont déjà présents sur le marché algérien via leurs filiales Orascom Télécom Algérie laquelle commercialise actuellement les marques Djezzy et Allo et Wataniya Télécom Algérie laquelle commercialise la marque Nedjma. Cette transaction peut également être interprétée dans le sens où c'est la première année où Wataniya Télécom engrange des bénéfices conséquents et Kipko en tant que fonds d'investissements cherche à saisir l'occasion pour récupérer une part des dividendes et confier la gestion du groupe de télécoms à un partenaire stratégique, qui a un savoir-faire certain dans le domaine et qui serait actionnaire majoritaire dans Wataniya. Une pratique somme toute naturelle pour les fonds d'investissements connus pour leur appétit pour les acquisitions dans différentes activités à forte valeur ajoutée, et plus particulièrement les services, des acquisitions qui finissent dans la plupart des cas par un désengagement progressif au bout de quelques années.