La suppression des crédits à la consommation, qui, en réalité, vise surtout les importations de voitures, est liée à la baisse drastique des cours du baril de pétrole. Quel lien entre le crédit et le baril de pétrole ? La réponse est toute faite et toute simple. La voiture est un objet d'importation et, comme tel, la contrepartie en dinars de son achat se fait en devises provenant de la vente des ressources des hydrocarbures. L'introduction de la voiture sur le marché national s'apparente à de l'importation directe par le biais des concessionnaires puisqu'elle pèse dans le budget des importations. Plus de deux milliards de dollars sont consacrées à l'importation des voitures. Cela pouvait bien être supporté par les réserves de change détenues par l'Algérie tant que les cours du baril de pétrole étaient au-dessus des 100 dollars compte tenu que cette hausse augmentait considérablement la capacité de notre pays à être un bon client. Mais, cette capacité est aujourd'hui altérée. La balance des paiements de notre pays met progressivement en péril l'équilibre budgétaire. Nous sommes dans un contexte où les factures d'importation augmentent considérablement et où les ressources provenant de la vente des hydrocarbures diminuent aussi considérablement. Le point d'équilibre approche dangereusement, car d'abord la probabilité que les recettes se chiffrent au même niveau que les ressources que nous procure le pétrole.Si la tendance à l'augmentation des importations coïncide avec la tendance à la baisse de nos recettes, sans nul doute que notre balance nous sera défavorable, car un déficit durable nous ramènera devant le FMI. Alors, quand la variable "ressources en devises" échappe à notre maîtrise, es pouvoirs publics vont manipuler la variable "importation" et c'est justement cette variable qu'ils manipulent. N.B