Pratiquement depuis longtemps, les populations croissent d'une façon irréversible et plus vite que les ressources lesquelles marquent des pauses et de la régression durable. Sur quoi se basait-on durant la décennie 80 pour expliquer que même s'il se produisait une crise économique dans le monde, notre pays en serait épargné ? Il s'en est trouvé même au lendemain de l'actuelle crise financière internationale pour dire que notre pays en sera épargné, preuve étant que les attitudes nationales à l'égard de la crise mondiale n'ont pas changé, alors que c'est d'un changement de mentalités par rapport au monde dont le pays a besoin. Pas assez d'emplois, trop d'importations, des investissements qui ne participent pas au développement, un nord du pays étouffé par rapport au sud désertifié en plus par les populations, et pas seulement par les investissements, le désert qui gagne sur le Nord, voilà autant de remarques du Président qui constituent également les axes de travail les plus importants du programme de l'actuel plan d'action . Le pouvoir d'achat n'en est pas des moins importants. Des points noirs de la conjoncture algérienne ? Certainement pas d'une conjoncture, mais d'une tradition depuis la crise financière de 1986 entrée en conjonction avec une baisse drastique des cours du baril de pétrole dans le contexte très durable, où le fonctionnement de l'économie reposait et continue d'ailleurs à reposer, vingt-deux années plus tard, absolument, sur les dépenses publiques, et donc les ressources en provenance de la vente des hydrocarbures. A des divergences trop marquées allant du refus de s'accorder du recul pour ne pas être induit en erreur et donc pour que ne soient pas prises des décisions erronées, au constat radical de l'opposition qui joue son rôle en tentant de décrédibiliser le pouvoir en passant par ceux , parmi ceux qui soutiennent celui-ci, qui croient de leur devoir et de leur intérêt de toujours nier les implications de la crise sur l'Algérie, le consensus finit par s'installer. Dès lors que le Président a fait son devoir d'avertir qu'il y a le risque de reconnaître le temps des "vaches maigres", il devrait normalement s'installer le consensus et donc l'intérêt de se mobiliser pour en sortir, ou du moins pour en diminuer les effets. N.B