Le Koweït a estimé hier que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devait décider, lors de sa prochaine réunion en septembre, de maintenir son niveau de production de brut, estimant que les cours actuels du baril étaient satisfaisants. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) doit "maintenir sa production actuelle". C'est le message du ministre koweïtien du Pétrole Cheikh Ahmad Abdallah al-Sabah, qui estime que "les prix actuels du pétrole ne sont pas mauvais du tout". "Il n'y a pas besoin d'augmenter ou de réduire la production", a déclaré le cheikh Ahmad al Abdoullah al Sabah à des journalistes. "Le Koweït est satisfait de la production actuelle. Les prix actuels du pétrole ne sont pas mauvais du tout." Le 9 septembre prochain, le cartel pétrolier se réunira à Vienne afin de prendre une décision sur ses quotas de production. Face au fort recul des prix du pétrole en décembre dernier (32 dollars à l'époque), l'Opep avait opté pour des mesures afin de faire remonter les cours du brut, choisissant ainsi de réduire sa production de 5% afin de limiter l'impact de la baisse de la demande provoquée par la récession. Cette décision, couplée aux espoirs d'une reprise économique, avait par la suite porté ses fruits et permis aux cours de l'or noir de retrouver le chemin de la hausse. Aussi, et selon le rapport du FMI sur les Perspectives économiques mondiales publié hier, l'institution de Bretton Woods note que les producteurs du pétrole ont réagi vivement au sentiment que la dynamique du marché était en train d'évoluer, et que, d'une situation d'offre fortement excédentaire, l'on se dirigeait vers une situation plus équilibrée. Cela s'explique en partie par l'amélioration des perspectives concernant la demande, mais aussi par le fait que les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) respectent rigoureusement la diminution de leurs quotas de production. Les marchés à terme prévoient un cours de 74,50 dollars le baril pour 2010, soit un cours à peine plus élevé que le niveau actuel, les capacités fortement excédentaires venant absorber le surcroît de la demande. Les prix du pétrole frôlaient hier les 70 dollars sur les marchés asiatiques après les bons résultats de ventes au détail aux Etats-Unis, selon les courtiers. Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre gagnait 79 cents à 69,98 dollars US, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre gagnait 44 cents à 72,81 dollars. Le prix du pétrole a remonté quand les courtiers sont revenus sur le marché après une baisse soudaine la semaine dernière loin de la barrière psychologique des 70 dollars. "C'est toujours la même histoire. Quand il y a une forte baisse (des prix, ndlr), il semble que les gens viennent le jour suivant (pour acheter, ndlr)", explique Tony Nunan de Mitsubishi Corp à Tokyo. A New York, les prix du pétrole avaient fortement rebondi mardi à New York, après deux séances de repli marqué, soutenus par la remontée des marchés boursiers. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre a terminé à 69,19 dollars, en hausse de 2,44 dollars par rapport à son cours de clôture de lundi. A Londres,sur l'InterContinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance octobre a gagné 1,83 dollar à 72,37 dollars. Après une chute de près de 4 dollars des cours entre vendredi et lundi à New York, "on observe un rebond du marché", a commenté Phil Flynn, de PFG Best Research. "La Bourse est en hausse, cela donne confiance au marché pétrolier".