La Société nationale de véhicules industriels (SNVI) est concernée par la nouvelle décomposition des activités industrielles. Un axe important qui a figuré au menu des travaux des premières Assises nationales sur la stratégie industrielle. Il existe actuellement, en Algérie, deux pôles industriels, l'un implanté dans la région de Constantine et le second à Rouiba. La SNVI est l'acteur principal du pôle de Rouiba de par l'importance des activités mécaniques qu'elle réalise, et par les variétés qui y sont intégrées à l'image de la fonderie, de la forge, de l'emboutissage, des carrosseries industrielles, du montage autobus, la production de pièces en plastique. Selon M. Mokhtar Chahboub, président-directeur général de la SNVI, la société est partenaire avec plus de 300 sous-traitants, qui interviennent dans les différents corps de métiers qui concourent à la réalisation d'un produit mécanique. Il souligne qu'en rapport à ce niveau d'intégration considéré comme très important, "nous avons proposé un processus de restructuration qui devrait permettre de décomposer l'entreprise en centre d'affaires, c'est-à-dire spécialisée. Un processus, qui nous amènera sans aucun doute à intéresser des partenaires étrangers spécialisés". Il ajoute qu'aujourd'hui, SNVI est une entreprise qui produit 4 à 5 mille camions par an, et aussi les carrosseries industrielles, c'est encore 35 à 40 % des parts du marché algérien. Le P-DG de la SNVI, affirme que la société est confrontée à un problème structurel. "Nous continuons à supporter une dette très importante, qui est le résultat d'un certain nombre de problèmes du passé. Aujourd'hui, avec la possibilité de réaliser 25 milliards de dinars de chiffre d'affaires par année, la SNVI pourrait donc, redevenir une entreprise qui dégage des résultats". Malheureusement, dit-il, nous n'avons pu atteindre, ces trois dernières années, qu'un niveau de l'ordre de 19 à 20 milliards de dinars, du fait de la non disponibilité d'un fonds de roulement nécessaire à un fonctionnement normal. La dette est d'environ 40 milliards de dinars et pour laquelle "nous avons proposé des options pour son assainissement". Il a bon espoir de voir ce problème résolu dans les mois à venir. "La filialisation de la SNVI est une solution pour replacer la production de véhicules industriels sur le marché national et lui donner une place sur le marché international. Il faut savoir qu'aujourd'hui, il n'existe plus de gros constructeurs de renommée internationale, qui intègrent autant d'activités que nous", précise M. Chahboub. Ce dernier enchaîne sur le même sujet en disant "les activités de production de la mécanique sont devenues des activités spécialisées. Nous avons des spécialistes qui produisent des boîtes de vitesse. Et nous avons engagé une relation de partenariat avec le plus gros producteur de boîtes de vitesse d'Europe". De son avis, il reste bien entendu que dans un pays, ce processus n'est valable que s'il y a "un tissu de sous-traitants et de production d'équipement important. Des propositions ont été faites, dans ce sens, pour amener à la densification de ce réseau et qui existe déjà. Nous avons déjà regroupé, au sein d'une union, plus de 300 sous-traitants, qui pourraient être la base essentielle qui va permettre le développement d'une industrie automobile dans le domaine du véhicule particulier et utilitaire en Algérie ". Il indiquera que la maturation des études concernant le processus de restructuration de la SNVI, est achevée. Il confirme que pour le cas de l'unité de Tiaret "une carrosserie française. Nous en sommes pratiquement à la signature des statuts". Il considère que ce partenariat avec le groupe français deviendra effectif dès le mois de mars. "BTK, prendra le contrôle de l'unité carrosserie de Tiaret. Il est admis qu'il détiendra 60% des parts du capital de cette société industrielle". Concernant le site de Rouiba, il dit "nous avons identifié quatre activités qu'on peut organiser en centre d'affaires et qui peuvent prétendre se développer, d'une manière autonome et accéder à des niveaux de compétitivités importantes. Il s'agit de la fonderie qui a une dimension de 8 000 tonnes. Elle est une activité très noble et stratégique". Les avantages comparatifs qui existent sur le site de Rouiba et que si un constructeur de renommée internationale de construction d'automobiles légères se manifesterait "nous avons la possibilité de produire près de 100 000 véhicules sur le site de Rouiba".