Le Conseil des participations de l'Etat a adopté un plan de sauvegarde pour 5 entreprises économiques publiques. La décision a été prise lors de la dernière rencontre au CPE, qui remonte à dimanche dernier. Il s'agit de Saidal, Air Algérie, la Société nationale des véhicules industriels (Snvi), l'Entreprise nationale de l'industrie électronique (Enie) et l'Entreprise des matériaux de construction. Le ministre des Relations avec le Parlement, M.Mahmoud Khedri, a affirmé jeudi au Sénat que les études réalisées par le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements pour la définition des moyens nécessaires à la création d'entreprises compétitives -appelées à devenir des pôles économiques d'action sur les marchés national, régional et international ont permis de retenir 10 grandes entreprises. Il a rappelé l'accréditation de 5 d'entre elles par le CPE pour bénéficier du soutien de l'Etat. Les dossiers des 5 entreprises restantes seront examinés lors de la prochaine rencontre du CPE. L'on ignore encore quelles sont ces entreprises. En revanche, l'on sait que des montants importants seront consacrés par l'Etat pour leur réhabilitation, a relevé le ministre. Cette réhabilitation passera inéluctablement par l'effacement de la dette des entreprises publiques. Il y a déja les 60 milliards de DA de la Snvi, les 12 milliards d'Air Algérie. M.Khedri a ajouté que la politique de redéploiement et de restructuration du secteur public consistait en la création de grands groupes économiques tant publics que mixtes, et ce, à travers l'ouverture de leur capital aux partenaires stratégiques dans les filières en question. Dans ce contexte, il a précisé que le ministère s'employait à redéfinir la structure du secteur public commercial et industriel et à créer de grands groupes industriels compétitifs susceptibles de contribuer à la relance et au développement de filières porteuses et des activités essentielles à la réalisation d'un développement durable dans le pays. C'est un véritable tournant dans la politique économique du gouvernement, qui est orientée exclusivement vers le soutien du tissu industriel public. Lequel secteur a connu une déstructuration pendant les deux dernières décennies. Rappelons que dans un premier temps, le gouvernement a opté pour la fermeture des entreprises, puis pour leur privatisation. Les deux choix ont enregistré un échec cuisant. Avec le retour de Ahmed Ouyahia à la tête de l'Exécutif, il a apporté avec lui une nouvelle vision, basée sur l'appui aux entreprises publiques. Enfin, le ministre a indiqué que les zones industrielles souffraient toujours des mêmes problèmes, précisant que l'Etat a consacré des moyens colossaux à la réhabilitation de ces mêmes zones.