A la lumière des récentes directives du chef de l'Etat adressées aux membres du gouvernement au cours du mois du Ramadhan, c'est la consolidation de l'action qui est visée. Et parallèlement comme composante essentielle de la construction intensive de l'économie nationale, la politique de développement choisie est en train de mettre l'accent sur l'impérieuse nécessité de se prémunir de l'optique faussée d'un monde déchiré par la crise économique et financière, car certains domaines de l'économie mondiale autorisent à soupçonner les grandes puissances de vouloir devenir encore plus fortes aux dépens des plus faibles. Ainsi, la mise en œuvre progressive du programme quinquennal capable de surmonter les arriérations connues dans certains secteurs et qui devraient se faire objectivement sur la base d'analyse et de mesures de cohérence en tenant compte de la nature des besoins et des nouvelles aspirations de la société algérienne. C'est d'ailleurs un paramètre fondamental sur lequel repose un ensemble d'instruments de conception, de choix, de réalisation et gestion. Il s'agit, en ce qui concerne les orientations et les directives du président Bouteflika, d'imposer une ligne de conduite allant dans le sens d'un dynamisme ouvert sur tous les domaines de la vie sociale, économique, culturelle et politique, contribuant par là à démystifier la place d'un développement exubérant et à faire mûrir la vocation de ce développement à atteindre ses objectifs destinés à mettre en relief les conditions d'une meilleure diffusion des actions et des fruits du développement à travers toutes les régions du pays et également des mesures destinées à veiller à une plus juste répartition des revenus et à une amélioration du niveau de vie de l'ensemble de la population, à commencer par les plus défavorisées. La disponibilité et l'intervention de l'Etat extrêmement engagés et au demeurant très orienté pour organiser et impulser des tâches économiques, est un des facteurs pour la construction d'une économie moderne seule susceptible de répondre aux besoins du pays et aux aspirations de l'immense majorité de la population. Etant précisé que pour atteindre au travers de l'industrialisation et du développement agricole la disparition du chômage et du sous-emploi ainsi que l'amélioration du niveau de vie des populations les plus déshéritées, il est nécessaire d'assurer une cadence très élevée de la production. Tels sont les grands thèmes qui marqueront la fin de l'année en cours et qui sera sans doute décisive en particulier que le pays est au milieu de son développement. Un développement prodigieux dans une phase de " test " eu égard aux choix qui ont été opérés, eu égard à la philosophie et à la stratégie en place depuis 1999. Ces choix se présentent comme un ensemble de projets dont l'articulation et les présupposés sont doués, certes, de beaucoup d'audace, mais aussi de prudence qui illustre le progrès à réaliser et ceux encore à faire.