Les opérateurs économiques ont soumis une liste de doléances au gouvernement afin de trouver une réponse dans le cadre de la loi de finances 2010 en préparation.A en croire le directeur général de l'Agence nationale de développement de la PME, les pouvoirs publics consentent à répondre favorablement à leurs préoccupations. Des solutions sont incluses dans la prochaine loi de finances, a révélé hier Rachid Moussaoui, DG de l'ANDPME. Parmi les actions qui seront engagées en vue de relancer et d'encourager la production nationale, le rallongement des durées des crédits aux PME. A ce propos Rachid Moussaoui a souligné que le délai de "6 ans sera abandonné pour instaurer un terme plus long par les banques dans l'octroi de crédit pour certaines entreprises". Une façon de donner plus de temps afin de rentabiliser l'investissement. Il en est de même pour la promotion du microcrédit. A cet effet, Rachid Moussaoui a déclaré qu'un "fonds de soutien sera mis en place dans le cadre de la loi de finances 2010". Selon lui, ces mesures sont à même de "diversifier l'économie nationale et ne plus compter uniquement sur les recettes des hydrocarbures". Mais ce n'est pas tant la durée du crédit qui pose problème mais l'accès au financement de manière générale qui freine le développement des PME. Le DG de l'ANDPME accuse les banques qui "ne jouent pas le jeu malgré la mise en place d'un fonds de garantie et la disponibilité des liquidités estimées à près de 19 milliards de dollars ". Les banques, explique-t-il, évoquent "le risque d'impayés" qu'elles encourent. Une question abordée par "le Premier ministre qui a réunit les patrons des banques publiques", a-t-il dit. Mais en parallèle, le DG de l'ANDPME a préconisé plus d'effort de la part des PME algériennes appelées à s'adapter aux normes internationales. C'est le cas notamment des "entreprises qui manquent cruellement de règles de management, d'absence de formation et de technologie". La mise à niveau revient ainsi avec insistance dans les propos du DG de l'ANDPPME. L'objectif étant de mettre un vrai tissu industriel dont la locomotive sera "les champions qu'il faudrait impérativement créer". L'émergence de "grand groupes nationaux permettra de développer le secteur de la sous-traitance et faire face aux multinationales", a-t-il affirmé. Rachid Moussaoui a souligné, par ailleurs, que le nouveau programme Meda II, élaboré entre l'Algérie et l'Union européenne avec un montant de "44 millions d'euros", sera d'un grand apport en matière de "technologie, d'information et compétitivité". Le partenariat est un autre soutien de taille pour l'entreprise algérienne. Certaines filières sont déjà identifiées et bénéficieront du savoir-faire étranger comme "l'huile d'olive et la filière lait". Dans ce cadre, des discussions sont menées avec des entreprises italiennes. Abdelghani M.