Le fleuron algérien de la sidérurgie, El Hadjar, vient d'atteindre sa vitesse de croisière en matière d'investissements. Du point de vue des nouvelles mutations que subit actuellement ce géant de l'industrie lourde, c'est la réussite de la fusion entre les deux groupes Arcelor, européen, et Mittal Steel, indien, qui se confirme. Le complexe d'El Hadjar vient, en effet, de mettre au point une nouvelle stratégie dont l'objectif consiste à atteindre une production de deux millions de tonnes annuellement d'ici l'année prochaine et cinq millions de tonnes à moyen terme. Somme toute prévisible, ce nouveau plan de redéploiement n'a pas tardé à susciter la réaction des travailleurs qui, par le biais du partenaire social, se demandent ce que prévoit le nouveau programme de développement de l'entreprise en matière de mise à niveau de la main-d'œuvre et, surtout, de préservation des emplois. A cet égard, le syndicat de l'entreprise a laissé entendre que le nouveau plan est axé sur la variante de la mise à niveau de la ressource humaine. Toutefois, du personnel est susceptible d'être soumise, soit au départ volontaire, ou à la retraite anticipée. Mais, selon certains représentants des travailleurs qui ont préféré garder l'anonymat, rien ne se fera sans l'accord du syndicat, ni à l'encontre des intérêts du personnel. Dans l'ensemble, le directeur général de ce qui vient de prendre la dénomination d'Arcelor Mittal Annaba, a décortiqué son nouveau plan avant-hier devant les représentants de la presse nationale, en confirmant l'intérêt qu'accordent de nombreuses unités du géant européen Arcelor, pour les potentialités du complexe El Hadjar. Sur ce point, le premier responsable de l'entreprise a précisé que des représentants de certaines unités de d'Arcelor se sont déjà rendus à Annanba en attendant d'autres dans les prochains jours. A travers les négociations, il est question d'arrêter un plan de travail commun entre le complexe algérien et les différentes unités d'Arcelor à travers le monde, dans l'unique but d'améliorer l'efficacité d'El Hadjar et le hisser au même niveau que l'ensemble des unités du géant européen intervenant à travers les quatre coins de la planète. Telles sont les déclarations faites par le DG d'Arcelor Mittal Annaba, d'une manière globale. Ni les responsable du complexe sidérurgique, ni le partenaire social n'ont pu apporter davantage de détails concernant cette extension. En tout, dans les mois qui viennent il est prévu que de nombreuses unités d'Arcelor, celles établies en France notamment, interviennent dans le secteur sidérurgique en Algérie. Chacune de ces filiales aura à intervenir dans le champ qui est le sien. En outre, il convient de rappeler que ces nouvelles orientations interviennent quelques mois seulement après l'inquiétude suscitée au sein des travailleurs du complexe après l'annonce de la fusion entre le groupe indien Mittal-Steel et l'européen Arcelor, laquelle s'est concrétisée au mois de juillet 2006. A ce moment là, les spéculations sont allées jusqu'à faire croire que cette fusion contraindrait le groupe indien à se retirer d'El Hadjar. Chose qui ne s'est pas de tout produite. Mieux encore, le partenaire indien vient de confirmer sa détermination à conforter sa position sur le marché algérien.