C'est une véritable main basse sur le marché mondial de l'acier que le groupe Arcelor-Mittal vient de faire. Après avoir réussi son coup de maître et surmonter des défis beaucoup plus colossaux avec sa spectaculaire OPA (offre publique d'achat) sur le pionnier européen sidérurgique, Arcelor, qui a abouti à une fusion réalisée quelques années seulement après sa prise de participation sur le complexe sidérurgique d'El Hadjar, le leader mondial de l'acier est en train de réussir des extensions intercontinentales. En effet, le P-DG du groupe Arcelor Mittal, l'Indien Lakshmi Mittal, vient de révéler dans une interview qu'il a accordé à la livraison d'hier du quotidien français Le Monde, que le groupe sidérurgique, à la dimension internationale qu'il dirige, vient de se lancer dans des expansions de taille dans de nombreux pays de l'Europe de l'Est, et ce, dans l'unique but de compenser ce que le groupe perd comme opportunités d'affaires du fait de son absence sur le marché russe. Cette lecture n'a pas manqué de faire dire aux analystes qui suivent de très près l'évolution du marché mondial de la sidérurgie que le groupe de M. Lakshmi Mittal réussit à surmonter des défis, non des moindres, grâce au sens d'anticipation et du flair dont a fait preuve le staff dirigeant du groupe. "Arcelor-Mittal a annoncé la construction d'une première aciérie en Inde et le rachat d'un groupe mexicain. Nous sommes en discussion avec les autorités chinoises et sommes présents sur les principaux marchés émergents. Nos sites de production au Kazakhstan, en République tchèque, en Pologne et en Roumanie compensent largement notre absence en Russie", a déclaré M. Mittal lors de cet entretien. Le premier responsable de ce groupe a aussi reconnu que la courbe ascendante actuelle n'a pu avoir lieu que grâce aux réalisations que le groupe a réussies, que ce soit sur le marché mondial, asiatique, méditerranéen ou même indien. Analysant le marché mondial de l'acier, le "big boss" de Arcelor-Mittal a laissé entendre que "la conjoncture économique mondiale continue à être favorable et les prix (de l'acier) se sont raffermis au cours des derniers mois", et ceci, ne fait que conforter les objectifs que s'est tracé le groupe " euro indien ". Le long de cette interview que vient de publier le plus gros tirage de la presse française, le premier responsable de Arcelor-Mitta ne fait que confirmer la détermination de son "empire économique" à sauvegarder et renforcer ses objectifs à travers toutes les réalisations qu'il a effectuées à travers les différents continents. Par ricochet, ceci ne fait que démentir, encore une fois, les hypothèses les plus pessimistes quant à la volonté de Arcelor-Mittal à se retirer du complexe d'El Hadjar (Annaba) au lendemain de la fusion entre les deux groupes, Mittal-Steel et Arcelor. En tout cas, l'intérêt grandissant que le leader indien de la sidérurgie accorde aux investissements injectés dans le complexe d'El Hadjar, où il vient d'élargir sa prise de participation pour atteindre les 70% du capital de l'ancien groupe étatique, a été confirmé il y a quelques semaines avec les nouveaux plans d'investissements que Arcelor-Mittal vient de proposer pour conforter ses réalisations en Algérie. Au plan financier, le P-DG du géant mondial a affirmé que "depuis la fusion, la dette a été ramenée de 23-24 milliards de dollars à 18,5 milliards de dollars à la fin du premier trimestre 2007. Ce succès est lié à nos bénéfices et aux synergies réalisées, de l'ordre de 570 millions de dollars à ce jour pour une promesse de 1,6 milliard de dollars d'ici à 2008. Nous sommes en avance sur nos prévisions. Notre objectif est de maintenir notre notation financière".
