Une rencontre régionale sur ''l'adaptation aux changements climatiques au Maghreb : bilan et perspectives'' se tiendra les 1er et 2 décembre prochain à Casablanca, au Maroc, indique un communiqué du Comité du Programme International Géosphère- Biosphère (IGBP). Cet événement vise à renforcer la capacité des scientifiques, des organisations, des décideurs et d'autres intervenants à contribuer à l'adaptation aux changements climatiques, fournir aux concepteurs de politiques des données scientifiques de bonne qualité ou encore susciter une meilleure compréhension des conclusions des scientifiques et des organismes de recherche en ce qui concerne la variabilité du climat et les changements climatiques. Cette manifestation aura pour axes l'adaptation au Maghreb de la sécurité environnementale (extrêmes thermiques, ressources en eau, sécheresse, inondations, désertification, feux de forêts érosion littorale et continentale, santé, biodiversité), de la sécurité alimentaire (agriculture: contraintes spatiales, des essences, la nouvelle distribution agricole régionale) ou encore l'adaptation de la sécurité énergétique (efficacité énergétique, énergie renouvelables, activités socio-économiques). Ce rendez-vous scientifique, initié par le Comité du Programme International Géosphère - Biosphère (IGBP) et l'université marocaine Hassan II, avec le soutien du programme Adaptation aux Changements Climatiques en Afrique (ACCA) et du Centre de Recherches pour le Développement international (CRDI ) est organisé en marge de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, prévue au sommet de Copenhague du 7 au 18 décembre prochain. Par ailleurs, la bataille visant, d'une part, à améliorer la sécurité alimentaire d'une population mondiale croissante et, d'autre part, à contenir le changement climatique, peut être menée sur un même front, celui des terres agricoles, selon un nouveau rapport de la FAO diffusé avant-hier. L'agriculture ne subit pas seulement les effets du changement climatique, elle est elle-même responsable de 14% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Mais l'agriculture peut potentiellement offrir une partie importante de la solution grâce à sa capacité d'atténuation (réduction et/ou élimination) d'un volume important des émissions mondiales de gaz à effet de serre, indique la FAO. Et quelque 70% de ce potentiel d'atténuation pourrait être réalisé dans les pays en développement. "Plusieurs stratégies efficaces d'atténuation du changement climatique par l'agriculture bénéficient à la fois à la sécurité alimentaire, au développement et à l'adaptation au changement climatique", affirme M. Alexandre Mueller, Sous-Directeur général de la FAO responsable du Département des ressources naturelles. Le défi consiste à capturer ces synergies potentielles tout en gérant les compromis qui pourraient avoir des effets négatifs sur la sécurité alimentaire. La diffusion du rapport, intitulé " Food Security and Agricultural Mitigation in Developing Countries: Options for Capturing Synergies ", coïncide avec les négociations de Barcelone sur le changement climatique (2-6 novembre 2009) qui se tiennent sous l'égide de l'ONU et dont l'enjeu est de préparer le Sommet de Copenhague. Dalila B.