Les négociations au sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique prévues au mois de décembre prochain, s'annoncent des plus ardues entre les pays industrialisés et ceux en voie de développement. L'enjeu étant économique et financier ", l'issue de cette rencontre reste incertaine. Selon Kamel Djemaoui, président du groupe africain des négociations sur les changements climatiques, invité, hier, de la radio chaîne III, les pays développés ont adopté une stratégie visant à " diviser les pays africains ", et ce pour éviter de trouver une solution définitive à la question du réchauffement climatique. En d'autres termes, les chances de voir aboutir les négociations sur un éventuel accord sont très minces. Kamel Djemaoui, qui a assisté aux différentes rencontres, la toute dernière a eu lieu à Barcelone, a affirmé, toutefois, que les pays africains emmenés par l'Algérie, parleront d'une " seule voix car il s'agit d'un problème sérieux qui nécessite plus d'engagements de la part des pays industrialisés". Des engagements qui sont pour le moment lettre morte car rien ou presque n'est fait pour compenser les dégâts causés à l'Afrique, notamment suite aux émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, la convention des Nations unies sur le réchauffement climatique le dit clairement dans son article 4 qui recommande "plus d'efforts en matière de réduction des gaz à effet de serre, des financements au profit des pays touchés et un transfert de technologie ", a-t-il précisé. Ce qui est loin malheureusement d'être le cas aujourd'hui, car pour les pays industrialisés, "la responsabilité est partagée notamment de la part producteurs du pétrole ". Mais la réalité est tout autre sur le terrain. S'appuyant sur les chiffres, Kamel Djemaoui a rappelé que l'Afrique est un des continent qui souffre le plus, d'autant qu'il n'émet que " 4% de gaz à effet de serre et le reste provient des pays développés ". D'où cette consigne donnée au pays participants à Copenhague, les africains en premier, de " rester vigilants dans l'espoir de faire aboutir leurs revendications ". Le président du groupe africain des négociations sur les changements climatiques déplore, d'ailleurs, le fait que les négociations se déroulent à " huis clos en laissant apparaitre que le côté positif des pays développés ". Ces mêmes pays qui tentent toujours de signer " l'acte de mort du protocole de Kyoto qui n'est pas signé par les Etats-Unis ". Kamel Djemaoui, a fait savoir, qu'un "deal politique se prépare à Copenhague et que l'Afrique est appelée à déjouer ". Abdelghani M.