Le mégaprojet immobilier de " la cité de la mer ", du groupe saoudien Snasco, en partenariat avec l'ex-EPLF, prévu dans la capitale de l'Ouest est compromis. A en croire le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa, qui était samedi en visite de travail à Oran, le gouvernement est en train de revoir certains détails, concernant la convention signée par l'ex-EPLF et le promoteur saoudien. "Nous veillerons à défendre les intérêts de l'Algérie dans le projet" a-t-il dit. Une réaction légitime de la part du gouvernement, notamment lorsqu'on sait que le projet dans son état actuel, après la dissolution, en 2008, des EPLF, profiterait surtout aux Saoudiens qui ont bénéficié d'un terrain d'une haute valeur immobilière de 10 hectares, en face de la mer et à quelques centaines de mètres du futur centre des conventions de Sonatrach, actuellement en chantier. Ce qui est contraire aux nouvelles mesures d'investissements instaurées dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2009, où il est question de l'intérêt national, d'où le retard pris dans la délivrance par le ministère de l'Habitat du permis de construire, nécessaire pour le démarrage des travaux. Seulement, le groupe saoudien Snasco ne l'entend pas de cette oreille. Pour lui, le projet n'est pas compromis par la nouvelle restructuration des EPLF. Le groupe saoudien a déclaré, en mai dernier, qu'il est prêt à reprendre le travail avec la nouvelle Entreprise nationale de promotion immobilière (ENIP), d'autant plus que la gestion du dossier sera centralisée. Le groupe saoudien soutient que toutes les procédures nécessaires pour le lancement du projet sont en bonne voie. "Nous avons eu les avis techniques favorables des services concernés. Le permis de construire sera obtenu incessamment. Nous sommes en train de préparer le cahier des charges pour lancer un avis d'appel d'offres international pour la réalisation de ce mégaprojet" a déclaré Snasco en mai dernier. Snasco estime que son mégaprojet "Cité de la mer" est un "partenariat stratégique avec le gouvernement algérien". Le groupe saoudien veut ainsi couper court aux rumeurs qui circulent ces derniers mois sur un possible renoncement à ce projet en raison de la restructuration de l'EPLF d'Oran. Le groupe n'attend aujourd'hui que les autorisations des pouvoirs publics algériens pour entamer au plus vite les travaux de construction. Les Saoudiens ont même déposé tous les plans au niveau des directions concernées par ce projet (DUC, DLEP, CTC...). La demande du permis de construire a eu lieu le 29 novembre 2008. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement. Si le projet "cité de la Mer", estimé à plus de 400 millions d'euros, arrive à sortir de sa maquette, il comprendra quatre îlots résidentiels de grande hauteur, un centre des affaires, des parkings, une vaste zone piétonnière et plusieurs espaces verts. Lotfi C.