La grève, à laquelle a fait appel le syndicat national autonome des enseignants de l'enseignement secondaire et technique (UNPEF), a été fortement suivie dès le premier jour par les enseignants du secteur de l'éducation nationale à travers les établissements scolaires de tout le territoire national. En effet, les élèves des trois cycles confondus se sont rendus dimanche matin, comme à l'accoutumée, à leurs établissements scolaires mais quelques heures plus tard, ces derniers ont rejoint leurs demeures, pour cause du mouvement de protestation qui a pris de l'ampleur répondant ainsi au revendications du syndicat autonome des enseignants de l'enseignement secondaire et technique (UNPEF). Par ailleurs, seuls quelque établissements des communes de Kouba, Hussein Dey, Cheraga, Beni Messous, El-Biar, Rouïba, Dergana, El-Harrach, Bach Djarah, Mohammedia, Belcourt, Sidi Mhamed et Dar El-Beida ont suivi le déroulement des cours comme coutume. Par contre, les enseignants des autres établissements continu toujours de suivre le mouvement de grève qui est à sa troisième journée répondant ainsi à l'appel de leurs syndicats qui revendiquent l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des enseignants et travailleurs du secteur de l'éducation. Pour les responsables du syndicat, l'appel au mouvement de protestation est intervenu au terme de la session extraordinaire tenue le 25 septembre dernier en présence des “représentants de 32 wilayas”, et qui a comme motifs : la répartition hebdomadaire contraignante des horaires, le retard injustifié dans le règlement des arriérés financiers et des primes de corrections du baccalauréat, la non reconnaissance des maladies professionnelles et la marginalisation des syndicats autonomes lors de l'examen du système d'indemnisation. D'autre part, passant en revue le déroulement de la grève, le coordinnateur du syndicat national autonome de la Fonction publique, Meziane Meriane, a indiqué lors d'une conférence de presse, que le règlement du dossier des indemnisations et les primes avec effet rétroactif “n'a rien à voir avec l'aspect financier”, appelant le ministère de l'Education nationale à “satisfaire toutes leurs revendications”. Pour ce qui est du premier jour de grève, M. Meriane a souligné que “le suivi n'a jamais atteint un taux pareil depuis 2003”, estimant que les enseignants “n'avaient d'autre choix que de recourir à la grève”. Le taux de participation à la grève pour les trois cycles confondus varie entre 70% et 90%, même à 100% dans quelques communes. Ainsi, le premier jour de la grève, a enregistré un taux de 55% dans les établissements de la capitale, 87% à l'est d'Alger et 90% dans celles de l'ouest. Nassim I.