Une économie compétitive passe désormais par le développement de la société de l'information. Les pays méditerranéens se sont tous engagés dans cette voie. Leur point faible dans cette filière reste le manque d'infrastructures, et d'une réelle collaboration entre les institutions de formation dans le domaine d'informatique et les premiers consommateurs de ces produits, à savoir les opérateurs économiques, en l'occurrence les entreprises qui relèvent aussi bien du secteur national qu'étranger. Sur ce thème et plus précisément sur l'état des lieux du secteur informatique dans notre pays, une rencontre-débat a été organisée, hier, au centre de presse d'El Moudjahid, en présence de plusieurs spécialistes, professionnels et chercheurs dans le domaine. A ce propos, le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique enregistre ces dernières années d'énormes avancées dans le domaine. C'est du moins ce qu'a annoncé, la représentante de l'Institut nationale de l'informatique (INI), elle-même universitaire et chercheur dans le domaine de l'informatique. L'oratrice a affirmé que l'Algérie, grâce aux compétences existantes au sein de nos universités et institutions, détient un énorme potentiel d'idées. En plus de cette matière, l'Algérie possède, aujourd'hui les fonds et les moyens nécessaires pour s'imprégner de ces idées à l'étranger, ajoute la représentante. Cependant, le problème qui se pose, consiste en la concrétisation de ces idées sur le terrain. Le gouvernement semble être conscient des efforts qu'il faut fournir afin de promouvoir le secteur de l'informatique et des technologies nouvelles. Dans ce sens, depuis l'année 2000, il y a eu la création de 600 laboratoires de recherche exerçant dans le développement et la rénovation des logiciels. Ces organes, ajoute la représentante, travaillent tous, mais indépendamment des entreprises qui doivent les accompagner et les soutenir dans le développement et le financement de leur recherche. En effet, le problème réside dans la relation qu'entretient l'université avec les entreprises économiques du pays, cette relation à défaut d'exister, est très limitée. A cet effet, pour mieux aider ce secteur à être plus productif et compétent, il faut, en premier lieu, dynamiser la collaboration entre les deux acteurs, à savoir l'université et les entreprises. Ce manque de coopération a causé la fuite des informaticiens compétents vers l'étranger. Pour faire face à ce phénomène, ajoute l'oratrice, il faut essayer de revoir le statut de l'université et celui des entreprises afin de mettre ces dernières à niveau en concrétisant les idées. Par ailleurs, concernant le domaine privé, les entreprises ont su réaliser un grand saut dans le domaine de l'informatique et l'utilisation des technologies modernes. Cette implication est due, en premier lieu, au développement du secteur des services. Cette modernisation a obligé les entreprises à mieux s'impliquer dans l'exploitation et l'utilisation de ces nouveautés. Enfin, la promotion et le développement du domaine de l'informatique en Algérie doit impérativement passer par la consolidation des infrastructures du secteur conformément aux normes et aux standards en vigueur dans le domaine et nouer des liens avec des partenaires influents dans le domaine. Cette procédure ne sera pas rentable sans la définition d'une politique nationale de développement de l'informatique et d'utilisation des technologies nouvelles.