Les réformes engagées ces derniers temps par les pouvoirs publics, notamment celles ayant pour but de booster notre économie, ont contribué à la création d'un environnement plus hospitalier aux affaires en Algérie. Mais loin d'être excellent. Dans ce dernier numéro d'indice de confiance, le Forum des chefs d'entreprise (FCE) estime que le climat des affaires en Algérie n'est pas satisfaisant. Les chefs d'entreprise entament ce denier trimestre de l'année dans un climat des affaires très défavorable ; avec une valeur de -16, l'indice de confiance global du mois d'octobre, en régressant de 3 points par rapport à septembre, a battu le record des valeurs négatives enregistrées depuis juillet 2003. Les principales raisons en sont, selon les réponses des chefs d'entreprise, la forte baisse des commandes qui affecte 45 % d'entre eux et une stagnation pour 42 %. Il y a la hausse des stocks qui concerne 26 % des industriels. Cette situation a fait que 41 % des chefs d'entreprise qui ont répondu à cette question envisagent de baisser le niveau de production de leur entreprise durant les trois prochains mois. Les secteurs d'activité économique les plus affectés sont les industries manufacturières, l'agroalimentaires et autres. Ainsi, leurs indices de confiance ont régressé respectivement de 17 points, 18 points et de 27 points. Par contre, l'optimisme est de mise pour les chefs d'entreprise activant dans le BTPH ou dans les services, à savoir leurs indices de confiance affichent des valeurs positives, respectivement 17 et 16, contre des indices négatifs en septembre. Par région géographique, ce sont les industriels de l'ouest du pays qui signalent la baisse d'activité, alors que la situation est stationnaire au Centre. Dans les pays de l'Union européenne, le climat des affaires s'améliore progressivement pour la majorité d'entre eux ; l'indice pour l'UE est passé de -39 en mars à -20 en octobre. Les patrons ne sont pas satisfaits du climat des affaires et revendiquent plus de concertation dans la prise de décision. Toutefois, la problématique de la transition (d'une économie planifiée vers le libre marché), en Algérie, a poussé les pouvoirs publics depuis plus de deux décennies, à développer et à mettre en place toute une série d'aménagements législatifs afin d'asseoir un climat d'affaires des plus propices, sécurisant pour les investisseurs (nationaux et étrangers) sur le plan juridique et favorable au développement de la privatisation et de l'investissement. Les réformes engagées ont permis de doter l'administration publique d'instruments et de moyens adéquats pour soutenir l'émergence de la bonne gouvernance, la modernisation de l'économie et le développement d'une économie concurrentielle dans notre pays.