Quatre élèves ont été tués et 18 autres blessés hier dans l'explosion d'une bombe dans une école située dans la partie est de Bagdad, selon une source du ministère irakien de l'Intérieur. Une bombe posée dans l'école secondaire d'Ali Yasir pour garçons à Sadr City, banlieue de Bagdad, a explosé avant midi, tuant quatre élèves et en blessant 18 autres, a indiqué à Xinhua la source sous couvert d'anonymat. Les édifices de l'école ainsi que plusieurs bâtiments situés à proximité ont été endommagés par l'explosion, selon la même source. Plus tôt lundi, une source policière réclamant l'anonymat a indiqué à Xinhua qu'un civil avait été tué et cinq autres blessés dans l'explosion d'une bombe installée dans leur voiture roulant dans le district de Masour, dans la partie ouest de Bagdad. En dépit de la diminution des violences ces deux dernières années, les récentes attaques en série ont soulevé des inquiétudes sur la capacité des forces de sécurité irakiennes à contenir la violence avant les élections législatives prévues en janvier prochain dans le pays. Pour rappel, le Parlement a tenu dimanche soir une session extraordinaire suite à une journée de discussions sur les amendements à la loi électorale dans le but d'éviter un second veto de la loi par le vice-président sunnite, Tariq al-Hashimi. Plus tôt, M. Hashimi a opposé son veto à ce projet de loi électorale du pays, demandant davantage de sièges au prochain Parlement pour les Irakiens vivant à l'étranger, dont la plupart sont sunnites. D'après la version approuvée, le nombre de sièges au sein du Parlement à venir sera de 325, au lieu de 275. Parmi ces 325 sièges, 310 seront attribués aux 18 provinces et 15 seront des sièges compensatoires distribués au niveau national. "J'ai décidé de retirer la lettre de veto que j'avais déposée à midi", a affirmé le vice-président suite au vote. Les élections nationales sont prévues le 16 janvier, toutefois, elles seront impossibles en raison du retard d'un mois causé par le veto de M. Hashimi et des débats politiques sur ce sujet. La mission de l'ONU en Irak (UNAMI) a annoncé qu'elle apporte son soutien afin de fixer la date réalisable de l'élection au 27 février 2010. Suite au vote, le vice-président du Parlement, Khalid Attiya, a souhaité que les élections à venir se tiennent le même jour proposé par l'UNAMI. Les Kurdes irakiens se sont opposés plus tôt à la distribution des sièges, soulignant qu'ils étaient faiblement représentés au sein du Parlement alors que leur allocation de sièges n'ont pas augmenté par rapport à celles de 2005, tandis que celles des provinces sunnites et chiites ont augmenté. D'après Friyad Rawandozi, le porte-parole des parlementaires kurdes, ils ont accepté la nouvelle version de la loi sous la pression des représentants de l'ambassade des Etats-Unis et de l'ONU. "Nous avons reçu des garanties de la Maison Blanche", a indiqué M. Rawandozi, ajoutant que ces garanties abordent la solution de problèmes entre les Kurdes et le gouvernement de Bagdad. Il a également confirmé que le président américain, Barack Obama, et d'autres importants responsables américains ont appelé le président régional kurde, Masaud Barzani, soulignant que les Kurdes attendent les garanties de la Maison Blanche. Les responsables américains et irakiens craignent que la crise politique ne repousse les élections et la mise en oeuvre du plan des Etats-Unis portant sur le retrait de leurs troupes de l'Irak avant fin août 2010.Selon des observateurs, il n'est pas clair si le retard des élections affecte le retrait des Américains de ce pays ou pas, toutefois, il pourrait compliquer les projets du président américain.