L'Algérie a bénéficié de plusieurs dons du Japon d'une valeur totale de 4,3 millions de dollars, destinés essentiellement à l'Institut de technologie des pêches et de l'aquaculture (ITPA). Il s'agit de matériel pédagogique destiné au renforcement des équipements de formation dans le secteur de la pêche, a indiqué un communiqué du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. D'après un responsable de l'ambassade du Japon en Algérie, ce premier don sera remis à l'institut au cours du premier semestre 2007. Pour la seconde tranche, celle-ci consistera en l'octroi d'un bateau de pêche sondeur, exclusivement conçu pour la formation scientifique et technique des ingénieurs et chercheurs de l'ITPA. Ce matériel se résume en un simulateur de machine, un atelier d'électricité et d'électronique ainsi que d'un atelier simulateur de froid. Il s'agit, selon le ministère de la Pêche, de moyens didactiques pour la navigation et la détection, ainsi que l'apprentissage des principes fondamentaux du cycle de réfrigération. L'apprentissage des élèves sur ce simulateur sera couronné, en fin de cycle, d'un certificat, nécessaire à la délivrance du brevet de navigation conformément à la convention STCWF (formation qui oblige le personnel naviguant, d'être aux normes et de disposer des compétences nécessaires en matière de techniques de pêche et de navigation), selon les précisions du ministère. La formation et la recherche scientifique sont des priorités dans la stratégie de développement adoptée par le secteur de la pêche. Le pays du Soleil levant prévoit également de livrer à l'Algérie, dans une année, un bateau-école équipé d'appareils de navigation et de détection adaptés aux normes et aux exigences internationales. Rappelons que l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) à travers son bureau à Alger a entrepris, en 2005, l'initiative de relancer la coopération algéro-nipponne. Parmi les activités exercées par l'agence nipponne, il y a la formation technique, l'envoi d'experts japonais, la fourniture d'équipements, les projets de coopération technique et les secours d'urgence en cas de catastrophe. En Algérie, c'est dans le domaine maritime que l'apport de la JICA a été le plus important et le plus bénéfique. La coopération entre l'Institut maritime de Bou Ismaïl (ISM) et la JICA est considérée comme un modèle de succès de la coopération entre l'Algérie et le Japon. La JICA et l'ISM avaient, depuis 1988, entretenu une coopération "fructueuse" jusqu'à son interruption en 1993 avec le départ des experts japonais, suite à la détérioration de la situation sécuritaire. Cette coopération concernait l'envoi d'experts japonais en Algérie, la formation au Japon de stagiaires de l'ISM ainsi que le don des équipements nécessaires à la formation dans cet institut.