Avant même le début de l'offensive de destruction d'un pays, l'Irak par exemple, l'Afghanistan par exemple également, et peut être même l'Iran qui est dans le collimateur des "grandes puissances" qui tiennent à interdire l'accès à l'élargissement de leur club nucléaire, les Etats-Unis se montrent "humanistes" en parlant de l'existence d'un plan de reconstruction du pays qu'il va leur falloir d'abord détruire. Aussi bien le logiciel des destructions que celui de la reconstruction sont toujours prêts avant le déclenchement du processus d'utilisation des moyens massifs de destruction. Ils ramènent d'abord le pays ciblé à l'âge de pierre puis tentent de lui faire rattraper quelques siècles sans cependant le faire revenir jusqu'à ces temps modernes qu'il avait quittés. C'était l'Irak qui devait servir de laboratoire pour en tirer l'expérience à la fois de sa démocratisation, de sa reconstruction en terme d'infrastructure et de celle de son retour, non pas à la paix, mais au rétablissement de l'ordre public. La démocratisation qui devait s'ensuivre concernerait uniquement les apparences. Serait-il concevable que ceux qui ont payé le prix de leur "libération", à savoir les forces de la coalition mobilisées par les Etats-Unis accepteraient que s'y installe une "démocratie" qu'ils ne contrôleraient pas et qui ramènerait au pouvoir ceux qui y étaient auparavant et qui avaient été combattus ? Serait-il concevable que les "libérateurs" acceptent que les marchés de reconstruction des infrastructures qu'ils avaient consciemment détruites, vagues après vagues de bombardement, puissent être confiés à des entreprises qui n'appartiennent pas aux pays de la "coalition libératrice" ? Mais, à ce niveau de réflexion, les stratèges du processus combiné "destruction, reconstruction", si sûrs de la phase de destruction, ne prévoient pas la réalité qui découle de la première phase. à savoir qu'il n'y aura pas de passage à la deuxième phase, celle de la reconstruction car une autre guerre, la vraie, peut être, en tout cas celle qui est promise à une continuité sans fin, commencera dès que l'occupation militaire par les forces étrangères commencera, elle, également. N. B.