La Journée annuelle internationale de lutte contre la corruption a eu lieu le 9 décembre, une journée particulièrement importante pour le Groupe de la Banque mondiale, qui cherche à renforcer l'efficacité de son travail de développement. " La Banque intensifie ses efforts en matière de lutte contre la corruption au niveau des projets qu'elle soutient. Elle s'emploie également à renforcer les capacités de ses pays partenaires et à maintenir et renforcer l'intégrité dans le cadre de ses propres interventions ", a expliqué le président de l'institution Robert B. Zoellick, le mois dernier, lors de la deuxième édition annuelle de la " Journée de l'intégrité ", qui a eu lieu en 2009. Pour sa part, le Directeur général de la Banque mondiale, Juan Jose Daboub, a affirmé que " réaliser les objectifs de développement peut s'avérer très difficile dans un pays où la gouvernance n'est pas satisfaisante, notamment en cas de corruption, de fraude ou de mauvaise gestion ". " Nous devons garder à l'esprit les besoins des populations pauvres à toutes les étapes de notre travail, du début à la fin. Pour créer des opportunités afin que les individus puissent prendre leur destin en main, il faut éliminer les obstacles. La corruption est l'un de ces obstacles ", a-t-il souligné. La stratégie de la Banque en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption consiste à aider les pays à améliorer leurs systèmes de gouvernance, notamment en exerçant un contrôle sur les actes de corruption. C'est un élément essentiel des efforts de la Banque pour combattre la pauvreté et accélérer le développement. " En matière de lutte contre la corruption, nous ne pouvons pas nous contenter d'attendre. Nous devons, là où c'est possible, prendre des mesures préventives pour empêcher les actes de fraude et de corruption - ou du moins, pour rendre ces actes plus difficiles à commettre, ou moins probables.", a expliqué Robert B. Zoellick. C'est aussi un moyen important permettant de s'assurer que les fonds de développement de la Banque servent les objectifs prévus (comme, par exemple, améliorer les services destinés aux pauvres et combattre la pauvreté) et qu'ils ne sont pas détournés par le biais de malversations. À cette fin, la stratégie de la Banque promet la transparence, la responsabilité et la participation dans tout son portefeuille et au sein de différents secteurs, dont l'énergie, l'eau, les transports, la santé, l'éducation et la gestion des ressources naturelles, comme l'indique le rapport de mise en œuvre de la stratégie publié pour la deuxième année consécutive. Par ailleurs, la Banque mondiale aide les pays à améliorer leurs propres systèmes dans des domaines tels que la gestion des finances publiques et de la fonction publique, ainsi que la gouvernance au niveau local. De plus, la Banque mondiale lance des initiatives et forme des partenariats à l'échelle internationale. Elle a également formé des partenariats internationaux (avec la société civile et d'autres bailleurs de fonds) afin d'améliorer la gouvernance grâce à un effort concerté. Des partenaires bilatéraux, dont le Département britannique du développement international (DFID), la Norvège et les Pays-Bas, ont fourni des ressources très utiles via le Mécanisme de partenariat pour la gouvernance afin de faire avancer le processus. Ainsi, parmi les efforts renforcés pour améliorer la gouvernance et lutter contre la corruption, qui ont porté leurs fruits dans de nombreuses interventions de la Banque, citant comme exemple : l' Indonésie, dès lors que la passation de marché pour un projet mis en œuvre à Bali s'est faite de manière plus transparente et compétitive, les prix dans le secteur des infrastructures ont diminué de près d'un tiers. Au Brésil, dès lors que Sao Paulo a adopté des réformes pour renforcer la responsabilité et obtenir de meilleurs résultats dans le domaine de l'enseignement, l'absentéisme des professeurs a quasiment baissé de moitié en une année. Par contre en Macédoine, dès lors que des réformes administratives ont été introduites dans le recrutement des fonctionnaires, le nombre de personnes embauchées pour leurs compétences a augmenté de plus de deux tiers. D'autre part, la stratégie anti-corruption de la Banque lui a permis d'intégrer des approches nouvelles et innovantes dans des activités financées par l'Association internationale de développement (IDA). Synthèse : Nassim I.