Le président de la République , M.Abdelaziz Bouteflika a choisi d'évoquer la question économique, voire financière, devant les gouverneurs des banques centrales et des institutions financières arabes, Abdelaziz Bouteflika a mis en évidence "l'œuvre des politiques macroéconomiques saines" et des efforts continus "pour approfondir les réformes structurelles" en Algérie. En septembre dernier, à l'hôtel Hilton d'Alger, le premier magistrat du pays a parlé exclusivement de l'économie, occultant les aspects politiques. C'est ainsi qu'il porte à l'attention des représentants du secteur financier des pays arabes : "Les résultats enregistrés par l'Algérie constituent aujourd'hui des facteurs appréciables qui nous encouragent à aller de l'avant sur cette voie tout en étant convaincus de la justesse de notre vision". En guise d'arguments, il ajoutera que "l'économie algérienne a fait montre d'une dynamique avérée depuis 2002, date à laquelle ont commencé à se faire sentir, pour la première fois, les effets réels du vaste programme de soutien à la relance économique visant à renforcer la stabilité et opérer le développement d'une économie forte et viable à même de résorber le chômage et d'améliorer constamment le niveau de vie de notre peuple". La dette extérieure en baisse Le chef de l'Etat a également précisé que tout en "poursuivant l'action pour renforcer la stabilité intérieure et l'élargissement du développement", l'Algérie "a entrepris la mise en œuvre de la loi sur la réconciliation nationale, et le parachèvement des réformes institutionnelles, en vue de consacrer l'Etat de droit". Bouteflika n'omet pas de souligner également que les résultats économiques enregistrés durant les cinq dernières années montrent l'importance de "ces efforts et laissent entrevoir des perspectives prometteuses pour le moyen terme". "Le taux annuel de croissance économique a dépassé 5% et devrait atteindre 7 % dans un proche avenir, avec une participation active et croissante des secteurs hors hydrocarbures", a-t-il souligné, tout en ajoutant : "Tous ces résultats réalisés au plan interne ont coïncidé avec les grandes performances obtenues en matière d'équilibres externes. Le développement de la production et de l'exportation des hydrocarbures, renforcé par des investissements croissants dans ce domaine, dans une conjoncture marquée par l'augmentation des cours mondiaux du pétrole, a contribué à la réalisation d'importants excédents dans la balance des paiements, en dépit du niveau considérable des importations liées principalement à la mise en œuvre des programmes d'investissement". C'est dans ce cadre, poursuit le président, que "l'Algérie est devenue une destination privilégiée des investissements directs arabes et étrangers". L'augmentation importante des réserves de change à laquelle s'ajoute une gestion appropriée des finances publiques a permis d'accélérer, dira le président de la République, "le paiement de la dette extérieure de notre pays entre 2005 et 2006." Chiffres à l'appui, "cette stratégie s'est traduite par une baisse sensible de la dette extérieure qui est tombée à neuf milliards de dollars à la fin juillet 2006 et devra baisser encore pour arriver à cinq milliards de dollars d'ici la fin de l'année, contre trente milliards de dollars en 1998". "De tels résultats dénotent de la consolidation de la solvabilité extérieure de l'Algérie", annonce le premier magistrat du pays. Plaidoirie pour la destination Algérie L'intervention assurée, hier, par le président de la République et qui n'a duré qu'une vingtaine de minutes était porteuse de plusieurs messages adressés aux financiers arabes. Il rappelle à ce titre que l'intégration des économies des pays arabes à l'économie mondiale "passe par la consolidation de l'Etat de droit" et la lutte contre la corruption dans chaque pays. "Le choix d'un système économique judicieux à même de permettre à nos pays de faire face à la concurrence mondiale restera vain s'il n'est pas sous-tendu par une justice sociale et la lutte contre la corruption", a-t-il dit, tout en ajoutant : "Nous sommes donc, aujourd'hui, appelés à faire preuve de davantage de conscience et de sérieux pour réaliser l'intégration, d'abord entre nos économies puis au sein de l'économie mondiale". C'est dans cette optique que le président de la République indique que "l'Algérie est devenue une destination privilégiée des investissements directs arabes et étrangers". Selon le chef de l'Etat, la promotion d'une intégration effective des systèmes bancaires et financiers des pays arabes passe par, notamment, une coopération plus dense et des échanges fructueux ainsi que par l'encouragement des investissements.