Par B. Chellali Au-delà des discours officiels, des déclarations de principes et des chiffres avancés au Sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique, les observateurs, ceux du tiers-monde en particulier, estiment qu'en fin de compte, tout repose sur l'attitude réelle qu'adoptera le monde riche à l'égard du tiers-monde. En Afrique, le changement climatique est devenu un autre fardeau supplémentaire dans la lutte contre la pauvreté. Plus de la moitié de l'humanité y vit dans des conditions difficiles, les peuples continuent de subventionner de leurs ressources et de leur travail la prospérité des peuples riches. Le but de ce sommet est justement, sinon de bouleverser profondément cet ordre, but visiblement, dans la conjoncture présente, est hors de portée d'un sommet international, fut-il onusien, du moins de tenter de l'aménager afin que les pays africains parviennent à trouver les moyens matériels de leur développement et de leur lutte contre le changement climatique. Il est à craindre que les résultats de Copenhague sur le climat seront plus politiques qu'économiques pour aider le continent noir qui a besoin de ressources supplémentaires nouvelles. Peu réalisable, si l'on tient compte que même l'aide au développement déjà si minime se réduit chaque année. Dans une situation notablement alourdie par les conséquences de la double crise financière et économique mondiale, il est temps pour l'Afrique de bouger et de s'imposer pour avoir gain de cause afin de se soulager des conséquences et des charges du réchauffement climatique, en recommandant des aménagements pour la sauvegarde du continent. Peut-être, mais il est à craindre que les pays riches, les plus industrialisés, n'aillent pas beaucoup plus loin que leurs intérêts et qu'il faille attendre pour l'Afrique que de graves tensions et dégradations de l'environnement se produisent pour que l'ensemble du système soit enfin remis en question. Il est à se demander si les riches peuvent entendre les pauvres ? C'est la question que se posent les ONG présentes dans la capitale danoise. Les dirigeants de nombreux pays n'arrivent pas à surmonter leurs divergences pour arriver à une "charte" commune une "justice du climat" pour tous. Les contradictions entre pays du monde riche, entre pays au sous-développement inégal et celles, les plus radicales, entre intérêts des pays riches, les plus pollueurs de la planète, sont de mise dans les discussions avant les conclusions finales.