La réforme du système financier a également permis de relever les valeurs en circulation sur le marché financier, à plus de 3 milliards de dollars. C'est du moins ce qu'a avancé, mardi, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi. Le ministre, qui répondait aux questions des membres du Conseil de la nation sur le texte de loi de finances pour 2010 a également relevé l'amélioration du contrôle des banques et le développement de leur système financier, permettant ainsi une meilleure connaissance des risques et la réalisation de résultats positifs par toutes les banques. La valeur des financements octroyés par les banques publiques aux dispositifs de soutien à l'emploi (dont la Caisse nationale de soutien à l'emploi des jeunes- Ansej), ont atteint 102 milliards de DA en 2008, soit une hausse de 26 % par rapport à 2007. Concernant le volet fiscal, le premier argentier du pays a indiqué que la fiscalité ordinaire en Algérie a enregistré durant les dernières années une croissance annuelle de l'ordre de 20%, augmentant ainsi sa participation au budget de l'Etat. M. Djoudi a précisé que les recettes fiscales en Algérie ont atteint 3 099 milliards de DA jusqu'à fin octobre dernier dont 62,2% au titre de la fiscalité pétrolière et 37,8% de la fiscalité ordinaire. Cette amélioration positive dans la composition des recettes fiscales du pays "traduit les mesures prises par les pouvoirs publics que sont la réorganisation de l'administration fiscale pour une meilleure spécialisation des instances de recouvrement des impôts, la simplification des dispositifs de paiement des impôts et du système fiscal et la réduction de la pression fiscale". Le gouvernement, a ajouté le ministre, a entrepris, dans cet esprit, d'orienter les mesures incitatives fiscales vers le secteur industriel au lieu du secteur commercial en réduisant le taux d'imposition sur les bénéfices des sociétés industrielles à 19% au lieu de 25%. Le système fiscal en vigueur en Algérie "est le plus bas en comparaison avec les pays méditerranéens", a-t-il poursuivi. Les revenus de l'Algérie en terme de fiscalité ont atteint 2 699 milliards de DA fin 2008, contre 1 759,7 milliard en 2007. Synthèse Isma B.