Les réformes financières engagées en Algérie ''marquent de grands succès'', notamment à travers la modernisation des instruments bancaires et financiers, et l'attrait du marché financier algérien pour les investisseurs internationaux, a estimé le ministre délégué à la Réforme financière, M. Karim Djoudi dans une déclaration à l'APS à l'issue des travaux d'une rencontre des ministres des Finances maghrébins à Rabat. Cette rencontre a également permis, a-t-il précisé, "de mettre en évidence le fait que certains pays du Maghreb ont bien avancé en matière de réformes financières, et notre pays fait partie de ces pays, et aussi d'identifier un certain nombre de pistes pour conforter l'intégration financière (maghrébine). Cette réunion avait plusieurs objectifs dont l'évaluation de la situation de l'état d'avancement des réformes financières dans chacun des pays de l'UMA. A cet effet, M. Karim Djoudi a souligné que "ce qu'on peut dire aujourd'hui, c'est que l'Algérie s'est fortement engagée dans un vaste programme de réformes". Ce programme de réforme, a-t-il ajouté, "marque de grands succès puisque nous sommes engagés à la fois sur une meilleure gouvernance des banques publiques, la modernisation des systèmes de paiement qui est une réforme structurelle, pour pouvoir asseoir une modernisation des systèmes financiers, comme le système de télécompensation de paiement de masse, mais aussi l'élargissement de la gamme des services financiers." Dans ce sens, et récusant les observations faites par certains milieux spécialisés sur "la lenteur des réformes", il a estimé qu'"il faut aller vite, bien sûr, en matière de réformes touchent à la structure de l'économie". "Mais, il faut y aller avec beaucoup de prudence et toucher aux résultats concrets", a-t-il précisé, relevant que "ces bons résultats financiers (marchés financiers, banques, privatisation, assurances, etc..) ont fait qu'il y a aujourd'hui un grand intérêt de la place financière internationale, des grandes banques internationales au marché algérien", a relevé le ministre. En effet, pour M. Karim Djoudi, "cela signifie qu'elles (les institutions et banques internationales) peuvent aujourd'hui travailler sur le marché algérien, et trouvent les conditions d'exercice de leurs activités financières", précisant qu'il y a "une forte croissance des financements de l'économie que ce soit par le crédit bancaire, obligataire, ou par leasing". Cependant, "Il y a donc une dynamique de croissance sur le secteur financier qui, de l'avis d'un certain nombre d'experts, est une dynamique qui va au bénéfice de l'économie nationale'', ajoute t-il, avant d'affirmer que "la réforme aujourd'hui apporte ses premiers fruits au bénéfice de l'économie réelle." Concernant, par ailleurs, l'opération de privatisation du Crédit populaire d'Algérie (CPA), le ministre délégué à la Réforme financière a annoncé que "nous avons lancé la pré-qualification des investisseurs potentiels", à savoir les banques Natexis, BNP-Paribas, Santander, Citybank, Société générale et le Crédit Agricole. Actuellement, l'opération est au stade de "l'appréciation du CPA (data room), et, à l'issue d'un processus d'offres techniques, une qualification suivie par une offre financière, nous retiendrons ainsi le meilleur investisseur stratégique pour le CPA", a encore ajouté M. Karim Djoudi au cours de cette rencontre.