Le roi Abdallah ben Abdel Aziz d'Arabie saoudite, premier producteur de l'Opep, s'est dit satisfait du prix actuel du pétrole, dont il a souhaité la stabilisation, dans une interview publiée samedi. "Nous avions prédit au début de l'année un prix de 75 à 80 dollars le baril, ce qui est équitable et voilà que le niveau des prix colle à nos prévisions", a déclaré le souverain saoudien, dont le texte de l'interview accordée au quotidien koweïtien Al-Siyassah, est repris par l'agence saoudienne Spa. "Ces prix vont se stabiliser ou connaître une hausse modérée", a-t-il dit. Il faut rappeler que les cours du brut ont pris plus de deux dollars mercredi après la très forte baisse des stocks américains en produits pétroliers. Pour la troisième semaine consécutive, les réserves américaines en pétrole brut ont chuté. Du coup, le baril de pétrole progresse nettement ce mercredi, revigoré par une consommation plus forte que prévu outre-Atlantique. Mais cette dernière reste toujours en baisse par rapport à l'an passé, ce qui explique que les cours ne parviennent pas à repasser au-dessus de la barre des 80 dollars. A la clôture, le baril de "light sweet crude" a gagné 2,27 dollars à 76,67 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent de la mer du Nord prend 1,59 dollar, à 75,06 dollars le baril. Les stocks de pétrole brut ont reculé de 4,9 millions barils la semaine passée, alors que les économistes prévoyaient un repli limité à 900.000 barils. Les réserves d'essence ont pour leur part diminué de 900.000 barils, contre une hausse escomptée de 1,2 million de barils.Enfin, les réserves de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, ont baissé de 3,1 millions de barils, là où les marchés misaient sur une baisse de 1,9 million. Ces stocks sont particulièrement surveillés en cette période de grand froid sur une majeure partie du pays. S.G.