L'administration des impôts veut contrôler le marché du tabac et lutter contre la vente de cigarettes de la contrebande. La Direction générale des impôts (DGI) vient de définir les produits tabagiques autorisés à la vente en Algérie. La liste comprend huit marques de cigarettes locales et neuf étrangères, deux marques de cigares (Targui et Rumel), quatre marques de tabac à chiquer et une seule de tabac à fumer (Safina). Ces produits autorisés à la vente doivent porter obligatoirement trois mentions: "vente en Algérie", "la consommation du tabac est nocive à la santé" et "interdiction de vente aux mineurs", a précisé la DGI. La vente de produits interdits peut être sanctionnée d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à six mois, prévient la DGI. L'administration fiscale a également fixé et publié les prix de vente au public des produits autorisés à la commercialisation. Les prix des cigarettes varient entre 43 dinars le paquet pour la marque locale "Algeria" jusqu'à 150 dinars pour les cigarettes "Parliament". La DGI avertit également sur le non respect des prix de vente du tabac qui peut conduire à des sanctions et des redressements fiscaux à l'encontre des contrevenants. Les mesures de la DGI visent un meilleur contrôle du marché du tabac et surtout le renforcement de la lutte contre la vente de cigarettes contrefaites et importées illégalement par les contrebandiers. Une partie des cigarettes consommées en Algérie provient de la contrebande et échappe aux contrôles de l'administration des impôts. Par ailleurs, la contrefaçon demeure un fléau qui menace réellement notre économie nationale. C'est pour cela que les lois de finances de ces dernières années comportent plusieurs mesures allant dans le sens de la lutte contre la contrebande. Ainsi, des mesures draconiennes ont été prises pour ce qui est du régime des sanctions (peines d'emprisonnement et amendes) au profil des contrevenants. Aussi, la contrebande en Algérie a touché plusieurs secteurs, à savoir les produits cosmétiques, les produits d'hygiène, les pièces de rechange suivis immédiatement des cigarettes. Généralement, ces produits contrefaits entrant sur le territoire national proviennent des pays asiatiques (Chine, Japon, Emirats arabes unis, Corée du Sud...) qui demeurent les principaux pourvoyeurs de ces produits. S'y ajoutent, mais dans une moindre mesure, des pays comme la France, l'Allemagne, la Turquie et l'Egypte. Pour préserver l'économie nationale de ce trafic néfaste l'administration douanière a mis en place, il y quelque années, une sous direction centrale chargée de lutter contre la contrefaçon, à la faveur du nouvel organigramme de la Douane, ainsi que l'acquisition de moyens sophistiqués de détection des produits contrefaits et un programme de formation des douaniers. Ainsi, ces derniers pourront mieux distinguer les produits authentiques de ceux contrefaits. Nassim I.