Une rencontre sous forme de session de formation sur les systèmes de paiement à l'international, notamment le Credoc, a eu lieu à la fin du mois de décembre dernier au siège de l'Algex. Une multitude d'experts nationaux et étrangers ont pris part à la rencontre. Le thème retenu pour cette manifestation a porté sur les "garanties de paiement à l'international". Cette session a été animée par J.C.Asfour et Nasr Eddine Bireche, respectivement expert international de Formatex et expert national de l'Ecole supérieure de gestion (ESG). M. Asfour a estimé que "les participants étaient très intéressés par le Credoc, car c'est un sujet d'actualité en Algérie depuis l'introduction des nouvelles dispositions régissant les opérations du commerce international". De son côté, M. Birèche a précisé qu'"avec des exemples symptomatiques, les participants ont appris les techniques des garanties de paiement à l'international avec ses règles et ses astuces. Le Quiz leur a permis également de tester leurs connaissances et d'apporter les correctifs nécessaires". Cette initiative, la troisième du genre, a été très utile, du fait que les participants avaient besoin de connaître toutes les règles de garantie, afin de se prémunir contre les failles d'interprétation susceptibles de causer des préjudices aux intérêts de la banque. Les deux experts ont eu, tour à tour, à aborder, entre autres sujets, les risques financiers et l'optimisation des garanties financières. Les participants sont particulièrement les personnels des banques et établissements financiers en charge des opérations du commerce extérieur. On se rappelle que l'instauration du Credoc dans le cadre de la loi de finances 2009, au mois de juillet dernier, a été suivie par une longue polémique sur la suppression ou non de cette procédure de paiement qui a suscité un débat sans fin de la part des opérateurs économiques. Aujourd'hui, la suppression du Credoc est définitivement écartée. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a déclaré récemment qu'il n'y aura pas de suppression du crédit documentaire, mais des mécanismes de simplification seront introduits au profit de l'appareil productif national. Le ministre a souligné sur le même chapitre que "l'allégement du Credoc passera par l'étude de la trésorerie de l'entreprise, le coût des opérations et la confirmation des crédits documentaires par les deux parties concernées, le fournisseur et l'acheteur en l'occurrence". Il a été décidé de la mise en place d'un comité conjoint, présidé par un représentant des services du Premier ministre et qui regroupera des représentants du ministère des Finances, des banques et des représentants du patronat ainsi que de l'UGTA. Ce comité aura pour mandat de dégager, avant la fin du mois de mars 2010, toute mesure organisationnelle de nature à faciliter la tâche aux entreprises de production dans le recours au crédit documentaire pour le financement des importations. Ainsi, la rencontre, qui se tiendra à la fin du premier trimestre 2010, fera le point des améliorations qui auront été dégagées au profit des entreprises productives dans l'usage du crédit documentaire pour le financement des importations de leurs intrants et l'amélioration du financement des petites et moyennes entreprises. Nassima Bensalem