Les cours du pétrole fléchissaient légèrement mercredi en début d'échanges européens, le marché semblant s'essoufler après huit séances de progression, même si, à près de 82 dollars le baril, les cours restaient bien soutenus par le froid persistant dans l'hémisphère nord. Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février perdait 10 cents à 80,49 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres. A la même heure, le baril de "brut léger texan" (WTI), échangé au New York Mercantile Exchange (Nymex) pour la même échéance, cédait 2 cents à 81,75 dollars. Au terme de huit séances consécutives de progression, dont un gain de plus de 2 dollars lundi dû à la chute des températures, le marché pétrolier semblait en panne d'élan. Un climat attentiste prévalait avant la publication des chiffres hebdomadaires sur les stocks pétroliers américains par le Département américain de l'Energie (DoE). Pour rappel, les prix du pétrole ont encore progressé mardi à New York, après avoir bondi à leur plus haut niveau depuis la fin octobre, sur fond de vague de froid dans l'hémisphère Nord. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en février a terminé à 81,77 dollars, en hausse de 26 cents par rapport à lundi. Il avait bondi de plus de deux dollars la veille, déjà en raison du froid. Et il a touché dans les échanges électroniques précédant la séance mardi 81,99 dollars, son plus haut niveau depuis la fin octobre, avant de connaître une journée très hésitante. Pour lutter contre le froid aux Etats-Unis, les consommateurs ont sans doute poussé au maximum le chauffage, ce qui pourrait avoir baissé le niveau très élevé des stocks de distillats (incluant le fioul de chauffage et le diesel). Une décrue de ces stocks s'était déjà amorcée début décembre. Selon un dernier sondage auprès des analystes par Dow Jones Newswires, les réserves de distillats auraient perdu 1,8 million de barils (mb) au cours de la semaine dernière, celles de brut pouvant avoir baissé de 300'000 barils. Ils tablent en revanche sur une augmentation de 300'000 barils des stocks d'essence. Les opérateurs ont toutefois été destabilisés par les chiffres, très contradictoires, publiés mardi soir par la fédération professionnelle API (American Petroleum Institute). Selon cette étude, les réserves américaines de distillats auraient gagné 1 mb et celles d'essence se seraient massivement étoffées, de 5,6 mb. "La hausse des réserves de distillats (promise par l'API) pourrait être un camouflet pour les haussiers du marché pétrolier, qui espéraient que le temps froid serait une cure miracle" pour ces réserves souffrant d'obésité, notaient ainsi les analystes du cabinet viennois JBC. Malgré cette pause, les cours de l'or noir parvenaient toutefois à bien conserver leurs acquis des dernières séances grâce à un froid toujours mordant dans l'hémisphère nord. "Les événements climatiques continuent à faire les gros titres sur le marché pétrolier. L'hémiphère nord subit un froid glacial depuis Pékin jusqu'à Londres et New York, en passant par l'Inde et la Pologne, la vague s'étendant jusqu'en Floride", commentait David Hufton, analyste de la maison de courtage PVM. Autre facteur aidant aussi le pétrole à maintenir ses gains, le dollar flanchait légèrement face à l'euro mercredi, le marché adoptant une posture attentiste avant des chiffres sur l'emploi aux Etats-Unis et les minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed