La finance islamique a été au centre lors d'un forum international à Dakar sous le thème: "l'UEMOA, un marché attractif pour les banques et institutions financières islamiques". Ainsi experts et participants ont appelé banques islamiques à s'intéresser aux projets de développement dans l'espace de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Les participants à cette rencontre dont les travaux se déroulent en ateliers ont souligné l'importance de "convaincre les institutions financières des pays du Golfe surtout à venir s'implanter dans le marché de l'UEMOA et à y vulgariser la finance islamique". Soutenant que la crise financière internationale dont les conséquences ont été ressenties en Afrique à travers la réduction des aides promises par les partenaires au développement, des intervenants ont exhorté les décideurs des pays de l'UEMOA à s'orienter vers la finance islamique qui, grâce au son principe de partage des pertes et profits, "sera bénéfique pour les huit pays de l'UEMOA". L'accent a été également mis sur "la crédibilité" de la finance islamique dont les banques n'ont pas été affectées par la crise financière et économique mondiale à cause de leurs modes de fonctionnement. Présent à l'ouverture de cette rencontre organisée par l'Institut africain de finance islamique (IAFI), le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a rappelé que "la finance islamique se développe de plus en plus" et cela, juste après la mise en place du Fonds de solidarité islamique en 2005. Après avoir souligné "la place importante" occupée par cette finance, le chef d'Etat sénégalais a saisi cette occasion pour demander aux banques islamiques d'avoir comme préoccupation d'aider les pays musulmans étant donné que leur système est fondé sur "la solidarité et la chariaâ". Notons que la finance islamique brasse des flux de 840 milliards de dollars avec une croissance annuelle d'environ 15 %. Selon Anass Patel, président de l'Aidimm, le marché de la finance islamique mondiale pourrait atteindre les 1 000 milliards de dollars dès 2010 et beaucoup plus par la suite d'après les spécialistes. Plus de la moitié de ce marché est détenue par les banques commerciales. Le potentiel du marché bancaire islamique est estimé à 4 200 milliards de dollars par le cabinet d'expertise Standard & Poor's et les fonds islamiques pèsent, à ce jour, 500 milliards de dollars, bénéficiant d'une croissance annuelle moyenne de 15%. Selon une autre estimation, les flux financiers hallal atteignent actuellement 840 milliards de dollars. Il existe aujourd'hui environ 345 institutions de finance islamique répertoriées dans quelque 70 pays.