Le FMI lance une nouvelle série de mécanismes de financement destinés aux pays les plus pauvres de la planète. En effet, il y a lieu de mettre en évidence que le dispositif accroît considérablement les ressources allouées aux prêts concessionnels, en relève les plafonds, élimine les charges d'intérêt sur deux ans et il est assorti de conditions assouplies. Au terme de la refonte la plus aboutie de son appui aux pays à faible revenu effectuée depuis une vingtaine d'années, le FMI lance son nouveau dispositif de prêts aux pays les plus pauvres du monde. Le dispositif, entré en vigueur le 7 janvier, accroît sensiblement les ressources consacrées à l'octroi de prêts, relève les plafonds de financement, supprime les intérêts à verser pendant deux ans et offre des conditions plus souples, adaptées à la situation des pays emprunteurs. A titre de rappel, ce dispositif a été annoncé en juillet 2009, suite à l'adoption de nouveaux mécanismes de prêts sur décision du conseil d'administration du FMI. Sa mise en oeuvre était subordonnée au consentement des fournisseurs des ressources allouées aux prêts concessionnels et à leur bonification. Cette procédure est arrivée à son terme le 7 janvier. Par ailleurs, dans un rapport sur l'impact de la crise financière mondiale sur les pays à faible revenu, le FMI signalait, en mars 2009, que la crise avait durement frappé les pays pauvres et risquait de remettre en cause leurs acquis en matière de gains de croissance économique, créant ainsi un besoin de financements extérieurs supplémentaires pour amortir l'impact de cette crise. Alors qu'en 2009, lors de la conférence de Dar Essalam, qui a rassemblé des représentants des gouvernements, des milieux d'affaires, de la société civile et des personnalités sous l'égide du FMI pour mener une réflexion sur ces enjeux, le FMI s'est engagé à accroître son soutien à l'Afrique. Il a pris l'engagement d'augmenter son financement, d'en assouplir les deux conditions suivantes, à savoir approfondir le dialogue de politique générale et renforcer davantage la voix et la représentation de l'Afrique au sein du FMI. Il faut aussi souligner que suite à cet engagement, le FMI a déjà plus que doublé son assistance financière aux pays à faible revenu. Sur ce, les nouveaux engagements de prêts concessionnels du FMI à ces pays ont atteint 3,8 milliards de dollars en 2009, par rapport à une moyenne historique de 1 milliard de dollars par an. Par ailleurs, la mise en oeuvre des nouveaux mécanismes de prêts, (Ipso Facto), entraîne la conversion des accords conclus au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance en accords relevant de la Facilité élargie de crédit. En outre, les accords conclus au titre de la Facilité de protection contre les chocs exogènes restent cependant en vigueur jusqu'à leur expiration ou leur éventuelle annulation. A noter que le FMI est à présent à même d'apporter une assistance plus souple aux pays confrontés à des chocs ou à divers besoins de balance des paiements dans le cadre de ces trois nouveaux guichets.