Installées dans le désert, des centrales utilisant des miroirs pour concentrer l'énergie solaire ont le potentiel pour produire jusqu'à 25% de l'électricité mondiale d'ici 2050, indique un rapport publié lundi dernier. L'étude, menée par Greenpeace, l'Association européenne d'électricité solaire thermique (Estela) et le groupe SolarPaces de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), indique que de vastes investissements pourraient également créer des emplois et lutter contre le changement climatique. « Les centrales électriques solaires sont la prochaine grande étape dans l'énergie renouvelable », a déclaré Sven Teske, membre de Greenpeace International et co-auteur du rapport. Le solaire à concentration utilise des centaines de miroirs ou lentilles pour concentrer l'énergie solaire à des températures comprises entre 400 et 1000°C, ce qui permet de faire fonctionner une centrale électrique. Cette technologie est adaptée aux régions chaudes et sans nuages comme le Sahara et le Proche-Orient. La technologie photovoltaïque convertit, elle, directement les rayons du soleil en électricité grâce à des panneaux qui génèrent de l'électricité même si le ciel est couvert. Les plus grandes centrales en cours de construction sont situées dans le sud de l'Espagne et en Californie. Selon le scénario le plus optimiste, « le solaire à concentration pourrait représenter 7% des besoins en électricité prévus pour 2030 et un quart d'ici 2050 ». Il faudrait pour cela que les investissements atteignent 21 milliards d'euros par an d'ici 2015 et 174 milliards par an d'ici 2050, ce qui créerait des centaines de milliers d'emplois. Les centrales CSP auraient alors une capacité de 1500 gigawatts d'ici 2050. Ces chiffres sont bien plus optimistes.