Le président du Groupe de la Banque mondiale, Robert Zoellick, entamera demain une tournée africaine de huit jours qui le mènera en Sierra Leone, en Côte d'ivoire et en Ethiopie pour attirer l'attention des gouvernements africains, des partenaires au développement et des investisseurs privés sur la nécessité de saisir l'opportunité de la relance de la croissance économique pour lutter contre la pauvreté. Bien que frappés par les crises mondiales alimentaire, financière et énergétique, les gouvernements africains ont continué à renforcer leurs politiques économiques pour poursuivre leur développement ou se reconstruire après des conflits, a indiqué la Banque. M. Zoellick a noté que plusieurs pays d'Afrique sub-saharienne affichaient depuis plus d'une décennie une solide croissance avant la crise et qu'il était important de préserver et d'étendre ces acquis en attirant des investissements vers les secteurs à forte croissance. M. Zoellick a estimé qu'il était urgent d'associer des réformes institutionnelles et politiques à l'apport de ressources extérieures pour renforcer les capacités, créer des opportunités économiques dans les états fragiles et jeter les bases de la stabilité et de la réduction de la pauvreté. Il a également préconisé des politiques et des investissements de nature à accorder une place plus grande à l'Afrique dans le commerce mondial et à renforcer les échanges intra-africains en favorisant l'intégration régionale, en construisant les infrastructures essentielles dans les secteurs de l'énergie, du transport et de l'irrigation nécessaires pour promouvoir l'agriculture, le secteur de la manufacture et l'industrialisation sur le continent et pour aider les pays à s'adapter au changement climatique. Au cours d'un petit déjeuner de travail en marge du Sommet de l'UA, que M. Zoellick va donner avec le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, plusieurs dirigeants africains vont discuter de l'impact que les Technologies de l'information et de la communication (TIC) peuvent avoir sur la transformation du continent. En reconnaissant que la participation du secteur privé continuerait à être essentiel pour amener l'Afrique à un niveau plus élevé d'accès au haut débit et pour la création d'emplois, ce Forum devrait inviter les dirigeants africains à lever les barrières à l'investissement du secteur privé dans ce secteur. Il devrait également encourager les dirigeants africains et le secteur privé à profiter des TIC pour développer les secteurs de l'agriculture, de l'éducation et de la santé, et exploiter le potentiel considérable des autres secteurs. Durant sa tournée en Afrique, M. Zoellick va visiter des projets dans les secteurs de l'énergie, de l'agriculture et de la pêche qui ont bénéficié du soutien de la Banque mondiale. Il va avoir des séances de travail avec les représentants d'autres bailleurs de fonds, discuter des moyens de renforcer le soutien de la Banque Mondiale aux organisations gouvernementales et de la société civile qui oeuvrent en faveur de la paix, de la transparence, de la responsabilité et de la bonne gouvernance. Au cours de l'exercice fiscal 2009, le Groupe Banque Mondiale, qui soutient l'Afrique principalement à travers l'Association internationale pour le développement (IDA) et la Société financière internationale (SFI), a débloqué un montant record de 58,8 milliards de dollars US à travers le monde pour des prêts, des subventions, des investissements en actions et des garanties, ce qui représente une augmentation de 54 pour cent par rapport à ce qu'elle a investi en 2008. L'IDA, qui accorde des subventions et des prêts à faible taux d'intérêt aux 79 pays les plus pauvres du monde, dont la moitié se trouve en Afrique, a investi 7,8 milliards de dollars US dans les pays d'Afrique sub-saharienne en 2009 , ce qui fait une augmentation de 36 pour cent par rapport à l'année précédente. La branche du secteur privé de la Banque, la Société financière internationale, qui accorde des investissements et des services consultatifs pour le secteur privé dans les pays en développement, a vu ses engagements en Afrique passer de 445 millions de dollars US en 2005 à 1,82 milliard de dollars US en 2009.