Il n'y a pas un domaine épargné du piratage. Que ça soit la grande distribution, l'industrie automobile, et même et surtout l'industrie artistique, le piratage est devenu un fléau. Dans le domaine de l'art, chaque année des spécialistes se rassemblent pour voir comment protéger les œuvres ainsi que les droits des auteurs toutes catégories confondues. Pour ce faire, une nième séminaire de deux jours s'est tenu à Alger sur initiative de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle de concert avec l'Office national des droits d'auteur et des droits voisins, (ONDA). Conférence et débat donc autour de l'épineuse question de la propriété intellectuelle qui a eu pour thème, l'évaluation de l'importance économique, sociale et culturelle de la protection du droit d'auteur et des droits connexes pour les pays d'Afrique du Nord. Les défis et les enjeux sont majeurs. Il s'agirait selon les différentes communications d'exposer dans un cadre juridique l'environnement numérique, la création artistique comme facteur de développement économique et social et, également, sur les efforts entrepris par l'Office national des droits d'auteur et des droits voisins pour la promotion des arts et de la culture. L'ONDA doit tout faire pour créer un environnement qui permettra d'un coté de favoriser l'invention artistique et de l'autre de protéger avec des moyens juridiques et même au-delà, ces inventions culturelles. Selon son directeur, Mohamed Boudrar, l'Office veut aller encore au-delà de ces missions en apportant à l'artiste des aides et des soutiens d'ordre personnel. Mais comment ? Selon lui, des allocations substantielles sont accordées à des artistes retraités. Ceux qui parmi eux sont atteints de maladies graves, sont pris totalement en charge. Une assistante sociale a été installée récemment pour suivre les préoccupations des ayants droit affiliés à cette institution. Ces préoccupations des artistes vont également à la défense de leur propriété intellectuelle. L'ONDA a installé d'ailleurs au sein de ses services, une section habilitée à intervenir directement avec l'aide des autorités compétentes, dans les actions contre le piratage. Lors de ce séminaire, la question du piratage a été largement évoquée. Selon les intervenants, le piratage est particulièrement fréquent, constituant un usage systématique dans les réseaux internet. Les titres sont littéralement pillés, enregistrés à grande échelle et écoulés sur le marché parallèle. La défense est encore timide mais pas impossible. Ce qu'il faudrait instituer, c'est la mise en place d'un système de protection irréversible, à l'image d'autres pays, comme celui du Canada. Chacun à la possibilité de s'informer sur le parcours d'un artiste mais ne peut avoir accès à sa production intellectuelle qui est verrouillée par un code personnel. L'an dernier, il était question de mettre sur pied une police spéciale contre les piratage des CD et autre DVD qui pullulent chez nos disquaires en toute impunité.