Photo : Riad Par Billal Larbi C'est un suivi timide que celui observé à travers les différents établissements scolaires en ce premier jour de grève initiée samedi dernier par le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). L'écrasante majorité des enseignants ont préféré ne pas suivre le mot d'ordre de grève lancé par le syndicat cher à Abelkrim Boudjenah. Si certains argumentent leur refus de débrayer par la nécessité de préserver l'intérêt des élèves (les jours de grève devront inévitablement être rattrapés, ce qui est loin d'être évident surtout en fin d'année où la fatique commence à se faire sentir), pour d'autres, en revanche, c'est la crainte de faire l'objet de ponctions qui a motivé leur décision. Selon Daoud Yazid, secrétaire national du SNTE cité par l'APS, le taux de participation au mouvement de grève varie d'une wilaya à l'autre. Dans la capitale, les cours se déroulaient le plus normalement du monde au niveau d'un certain nombre d'établissements scolaires comme c'était le cas à Sidi M'hamed et Belouizdad. Dans la wilaya de Aïn Defla, l'activité au sein des établissements scolaires n'était pas différente de celle des derniers jours. Les cours étaient dispensés le plus normalement du monde. Le mouvement de grève lancé par le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) pour une durée de 4 jours n'a donc pas été suivi. Le même constat peut être fait pour ce qui est de la wilaya d'Oran dans la mesure où l'appel à la grève a été très faiblement suivi. Selon les responsables de la direction de l'éducation de la wilaya, aucun établissement scolaire n'a suivi le mouvement de grève du fait de «la non-justesse de ce mouvement». A Bouira, une source proche de la direction de l'éducation de la wilaya affirme que le taux de suivi de cette grève n'a pas excédé les 5%. C'est dire le peu d'engouement pour ce mouvement de débrayage. Selon la source en question, la grève ne concerne que le corps des adjoints de l'éducation. Il faut dire que les constations faites jusque-là ne sont pas applicables partout de la même manière. En effet, dans certaines wilayas, le suivi du mouvement de protestation était relativement élevé, à l'image de Msila, Chlef, Djelfa, Tissemsilt et Constantine. Dans cette dernière wilaya, selon M. Hadji, membre au sein du SNTE de Constantine, le taux de suivi pour cette première journée de grève avoisine les 65%. Il affirme que, dans certains endroits de la ville des Ponts suspendus, des établissements ont fermé leur portail. Ainsi, force est de constater qu'en cette première journée, un faible engouement pour la grève a été enregistré en dépit du fait que la rencontre entre le SNTE et le ministère de l'Education nationale n'ait pas abouti à des résultats concrets.