Un officiel palestinien a écarté la possibilité de tenir dans un proche avenir une conférence internationale sur la paix au Moyen-Orient sans un horizon clair pour les progrès des négociations. "Une conférence de paix internationale à Paris ou à Moscou est écartée sans des mesures qui garantiraient le succès du processus politique à la conférence", a indiqué Yasser Abed Rabbo, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Les négociations de paix entre Israël et les Palestiniens stagnent depuis plus d'un an, les Palestiniens protestant contre la poursuite des colonies juives sur les terres occupées par Israël. "La conférence internationale devrait soit soutenir un processus en cours, soit lancer un nouveau. Comment cela est-il possible sans un accord sur les principaux problèmes entre les parties concernées", a pointé du doigt M. Rabbo. Avant d'aller à toute conférence, les parties "doivent s' entendre sur la signification du processus de paix et ceci n'est pas le cas pour Israël", a expliqué Abed Rabbo. Saek Erekat, chef négociateur palestinien, a déclaré samedi que pour les Palestiniens, le processus de paix signifie un accord avancé que les négociations devraient mener à un Etat palestinien dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie, avec Jérusalem Est pour capitale. Ils veulent également que les négociations reprennent au dernier point sur lequel ils s'étaient arrêtés en décembre 2008. L'impasse dans laquelle se trouvent les négociations retarde la conférence internationale sur le processus de paix au Moyen-Orient, qui devait avoir lieu en Russie à l'été 2009. Les médiateurs de paix, connus sous le nom de Quartette, comprennent les Etats-Unis, la Russie, l'Union européenne (UE), et les Nations Unies, et se réuniront en février à Moscou "pour discuter des moyens pouvant venir à bout des obstacles" qui empêchent la reprise des négociations de paix, selon Abed Rabbo. Cependant, ce dernier a averti que reprendre les négociations dans la situation actuelle "ne mènera à rien sinon à plus d'échecs". Il accuse Israël de nier "au peuple palestinien le niveau minimum de droits humains". Notons que le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos a entamé sa tournée au Moyen-Orient hier, avec pour mission de relancer les négociations de paix dans l'impasse depuis le mois de janvier 2009. La tournée de M. Moratinos débutera à Tel Aviv, avec une rencontre avec le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, laquelle sera suivie par des réunions avec le ministre israélien de la Défense Ehud Barak et la chef de l'opposition Tzipi Livni. Il visitera également les territoires palestiniens et la Syrie. Sur un autre registre il est utile de relever que l'armée israélienne a entamé une procédure disciplinaire à l'encontre de deux officiers supérieurs à la suite de tirs d'obus au phosphore contre un bâtiment de l'ONU à Gaza, lors de l'offensive de l'hiver dernier. La procédure a été engagée à l'encontre du commandant de la division opérant à Gaza, le général Eyal Eisenberg et le chef d'un régiment d'infanterie, le colonel Ilan Malka, accusés 'd'avoir dépassé leurs prérogatives de façon à mettre en danger des vies' de civils.