Le 10e congrès des hommes d'affaires arabes s'est ouvert, hier, à l'hôtel Hilton, sous la présidence du président de la République M. Abdelaziz Bouteflika. La première session de cette rencontre a été consacrée aux opportunités et au climat de l'investissement en Algérie. Plusieurs allocutions ont appuyé cette question qui intéresse de près les investisseurs arabes venus nombreux pour prendre part au Congrès. L'allocution du ministre des Finances, M. Mourad Medelci, prononcée à cette occasion, a porté sur un élément essentiel, à savoir les opportunités d'investissement en Algérie. Tout d'abord le ministre a rappelé que l'Algérie s'est engagée dans un gigantesque programme de réformes qui a touché l'ensemble des secteur afin d'améliorer la situation des Algériens d'une part, d'améliorer la plate-forme pour les promoteurs économiques arabes afin d'exploiter toutes les possibilités d'investissement existantes dans notre pays. Selon lui, pour attirer l'investissement étranger il est indispensable de mettre l'accent, en premier lieu, sur le niveau d'organisation. Le ministre a également rappelé les modifications apportées récemment au code de l'investissement qui est devenu plus fluide. M. Medelci a présenté, lors de son allocution, le point de situation de l'économie algérienne durant le premier semestre de l'année en cours, en précisant que la balance commerciale en Algérie est estimée à 16,7 milliards de dollars, et que le montant de la dette extérieure a baissé pour atteindre les 5 milliards de dollars à la fin de l'année. L'investissement arabe est déjà présent en Algérie, en revanche “si nos efforts sont réunis, nous pourrons avoir un écho favorable dans le monde arabe”, a conclu le ministre. De son côté, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khellil, a opté, dans son intervention sur le climat des affaires. De ce fait, le ministre a souligné que son secteur est ouvert à l'investissement étranger notamment arabe. Il a aussi exposé les différents projets de partenariat et d'investissement enregistrés dans le secteur des hydrocarbures tout en précisant que le montant de l'investissement étranger est de l'ordre de 50 milliards de dollars avec la présence de près de 50 entreprises étrangères. Pour sa part, le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, M. Brahim Bendjaber, a annoncé que “l'Algérie s'apprête à signer un accord d'association avec les pays arabes et l'Union africaine”. Cette initiative sera annoncée prochainement. Elle est venue à point nommé pour renforcer les relations économiques entres les pays arabes afin d'œuvrer pour les mêmes objectifs. Il a, par la même occasion, présenté quelques chiffres clés concernant les importations de l'Algérie : en 2003 les importations ont été de 12,4 milliards de dollars dont 63% concernent le secteur de production alors qu'en 2005 ces mêmes importations ont atteint 20 milliards de dollars dont 65 % concernent le secteur de production. Le bilan de l'activité économique fait état de 166 000 entreprises industrielles, de 310 entreprises de services et plus d'un demi-million d'entreprises commerciales.