Dans le cadre des deux rencontres avec le bureau national du Syndicat national des enseignants universitaires, relevant de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), et le bureau national du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), le ministre du secteur, Rachid Harraoubia, a indiqué, avant-hier, dans un communiqué, que les questions soulevées par les syndicats " constituent l'essentiel des préoccupations du ministère qui s'attelle à leur prise en charge dans le cadre de la loi ". En effet, selon la même source le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et les syndicats de l'enseignement supérieur ont convenu, au terme de leurs rencontres de dialogue et de concertation, de la prise en charge des préoccupations des enseignants-chercheurs dans le cadre de la loi. ajoutant qu'"après un large et fructueux débat qui a porté sur toutes les questions inscrites à l'ordre du jour et soulevées par les représentants des enseignants chercheurs, il a été convenu leur prise en charge et le déploiement de tous les efforts nécessaires pour leur trouver les solutions appropriées dans le cadre légal et réglementaire en vigueur, tout en veillant à associer la communauté universitaire à toutes les questions qui la concernent ". En outre, le ministre a réitéré la totale disponibilité"de son département de poursuivre le dialogue et la concertation avec les partenaires sociaux professionnels autour des questions qui concernent l'université et d'œuvrer continuellement à améliorer les conditions sociales de l'enseignant universitaire qui constitue " le pivot de l'université ". Pour rappel, les préoccupations communes des enseignants chercheurs soulevées par les deux syndicats s'articulent autour du régime indemnitaire des enseignants chercheurs, leur carrière, le logement et le partenariat au niveau local. D'après le même communiqué, ces deux rencontres entrent dans le cadre de la " démarche de dialogue et de concertation permanente " du ministère avec ses partenaires sociaux professionnels. Par ailleurs, il faut dire parfois les quatre vérités même si elles sont amères, tous les spécialistes ont remarqué que le niveau universitaire est en dégradation, en chute libre. Cependant, la question qui se pose c'est de savoir quelles sont les raisons qui ont poussé à cette situation alarmant. C'est-à-dire la dégradation du niveau de l'université algérienne d'année en année, comme le jugent les spécialistes et même les cadres de l'enseignement universitaire. A cet effet, il faut dire que le système pédagogique, les moyens humains et la qualité des infrastructures mises en place pour booster le niveau de l'enseignement supérieur en Algérie sont parmi les facteurs les plus influents. Fort de ce constat, il faut mentionner que l'Algérie a réservé des milliards de dinars pour la construction de nouvelles structures universitaires et résidentielles pour le transport et la restauration des étudiants mais malgré cet effort le rendement reste toujours insuffisant puisqu'il ne répond pas aux objectifs tracés par le gouvernement ni par les aspirations du peuple. D'autre part, en 2008, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia avait déclaré que "l'Algérie a besoin de 24 400 nouveaux professeurs pour combler l'inquiétant déficit dans l'enseignement supérieur et pour faire face au million d'étudiants attendus en 2008. Des solutions sont à l'étude…". Aussi, la question qui se pose est de savoir ce que le département de Rachid Harraoubia a fait depuis.