Les provocations et menaces israéliennes envers la Syrie se multiplient et il semblerait bien que Tel Aviv veut ouvrir un nouveau front de guerre dans la région du Moyen-Orient. Ainsi, le ministre israélien des Affaire étrangères, Avigdor Lieberman, a demandé au président syrien, Bachar al-Assad, de ne pas provoquer Israël, soulignant qu' il perdrait non seulement la guerre mais aussi son pouvoir. Il a également demandé à la Syrie de renoncer à sa demande concernant les plateaux du Golan, ajoutant que " quiconque pense que les concessions territoriales couperont la Syrie de l'axe du mal fait erreur ", a indiqué le média. Il a ajouté soutenir la paix avec la Syrie tant que les plateaux du Golan resteront entre les mains d'Israël. Les remarques de M. Lieberman interviennent après que le président syrien a accusé Israël de pousser la région eut la guerre et de ne pas être sérieux face à la paix. Situé entre les frontières syrienne et israélienne, le Golan est la question la plus sensible demeurant entre les deux pays. Israël a saisi les montagnes stratégiques pendant la Guerre des six jours en 1967 et les a annexées en 1981 sans reconnaissance de la communauté internationale. Pour la Syrie, Israël devrait se retirer des plateaux du Golan dans le cadre d'un éventuel accord de paix. Israël et la Syrie ont organisé quatre cycles de négociations indirectes en 2008 quand l'ancien Premier ministre israélien, Ehud Olmert, était encore au pouvoir. Cependant, les dialogues se sont embourbés depuis l'offensive israélienne lancée contre la Bande de Gaza il y a un an. Depuis mars, date à laquelle Benjamin Netanyahu est devenu Premier ministre, ce dernier n'a cessé de répéter qu'il souhaite négocier avec Damas sans conditions préalables. Dans un communiqué conjoint largement cité par les médias locaux, MM. Netanyahu et Lieberman ont indiqué qu'Israël désire la paix et souhaite tenir des négociations sans condition avec son voisin du nord. "Israël est à la recherche de la paix et désire s'engager dans des négociations politiques avec la Syrie, sans condition préalable", révèle le communiqué, rendu public à l'issue de leur rencontre. "Or, Israël continuera à opposer une réponse énergique et ferme à toute éventuelle menace", souligne le document. Les remarques de M. Lieberman sont intervenues après que le président syrien eut accusé mercredi le gouvernement israélien de faire germer la guerre. M. Al-Assad aurait indiqué à plusieurs reprises qu'Israël n'est pas sérieux dans la recherche de la paix, les faits montrant que ce pays pousse la région vers la guerre au lieu de la paix. La dernière phase de la guerre verbale a commencé quand le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a affirmé lundi devant des officiers hauts gradés de l'armée qu'"en l'absence d'un arrangement avec la Syrie, nous pourrons entrer dans un conflit agressif avec elle, ce qui pourrait conduire à une guerre totale sur le plan régional". En réponse à la menace de M. Barak, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Moallem, a déclaré : "Israël ne doit pas tester la détermination de la Syrie, il sait que la guerre se déplacera dans les villes israéliennes". Les pourparlers de paix entre Israël et la Syrie, pays techniquement toujours en guerre, se sont enlisés depuis l'offensive massive lancée par Israël dans la bande de Gaza il y a un an, alors que les deux pays du Moyen-Orient ont eu quatre séries de négociations sous les auspices de la Turquie en 2008. Peu de progrès a été enregistré lors des discussions indirectes, d'importants écarts demeurant sur la question relative au plateau du Golan, question-clé entravant le processus de paix israélo-syrienne. Israël a pris le Golan, qui enjambe les frontières de la Syrie et d'Israël, lors de la guerre de 1967 et l'a annexé en 1981, sans obtenir la reconnaissance de la communauté internationale. Damas insiste sur le fait qu'Israël doit se retirer des hauteurs du Golan dans le cadre d'une composante de tout accord de paix.