La hausse plus forte qu'attendu des réserves américaines en produits pétroliers pèse sur les cours du baril. Les inquiétudes sur la demande chinoise jouent également. Le pétrole a terminé en baisse de plus de 1,5% vendredi sur le marché new-yorkais après la décision de la Chine sur les réserves imposées aux banques et la hausse plus forte qu'attendu des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis. Le contrat mars sur le brut léger américain a fini sur un recul de 1,15 dollar, soit 1,53%, à 74,13 dollars le baril. Au même moment, le Brent cédait 1,21 dollar (-1,63%) à 72,91 dollars. Les stocks américains de brut ont progressé de 2,4 millions de barils la semaine dernière, là où les économistes anticipaient en moyenne une augmentation de 1,5 million. Les réserves d'essence ont parallèlement progressé de 2,3 millions de barils, contre une hausse escomptée de 500.000 barils. En revanche, les stocks de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, sont en recul de 300.000 barils. Mais les marchés attendaient une baisse de 1,9 million de barils alors que le froid sévit sur une grande partie du pays. Les marchés ont également mal accueilli les nouvelles mesures des autorités chinoises qui visent à freiner le marché du crédit et tenter de prévenir une surchauffe de l'économie. La banque centrale chinoise a relevé de 50 points de base le ratio de réserves imposées aux banques, après une première hausse le mois dernier. Même si les investisseurs s'attendaient à une telle décision, rares étaient ceux qui pensaient qu'elle interviendrait aussi tôt. Elle fait ainsi peser de nouvelles inquiétudes sur la vigueur de la reprise de l'économie mondiale. La Chine a de nouveau pris les marchés par surprise vendredi, juste avant la semaine fériée du Nouvel an lunaire, en augmentant le ratio de réserves imposé aux banques, pour freiner les prêts et tenter de prévenir une surchauffe de l'économie. Les intervenants sur le marché pétrolier redoutent que ce nouveau resserrement monétaire ne pèse sur la demande de matières premières. L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a de son côté fait état d'une hausse des stocks américains de pétrole brut et d'essence plus forte que prévu.