Les forces de l'OTAN et afghanes ont capturé deux commandants locaux talibans suspects dans la province de Kandahar, sud de l'Afghanistan, ont annoncé lundi les forces de l'OTAN. Selon un communiqué de presse rendu public par la Force internationale d'assistance de sécurité (ISAF), un contingent de sécurité conjoint Afghan-OTAN a mené dimanche une recherche à Zangabad, un village dans la province de Kandahar. Durant la recherche, la force conjointe a capturé un commandant des talibans chargé des embuscades à l'arme légère et d'attaques à l'engin explosif improvisé contre les troupes afghanes et de la coalition. Durant l'autre opération menée le même jour à Kandahar, les forces de sécurité conjointe ont fouillé une zone au nord-ouest de la ville de Kandahar, le chef-lieu de la province, et ont capturé un commandant taliban chargé de la localisation des explosifs, de l'attaque et du transport des approvisionnements et des armes. La force conjointe a également détenu un autre insurgé suspect durant la seconde opération, a indiqué le communiqué, ajoutant qu'aucun coup de feu n'a été tiré et qu'aucun civil afghan n'a été blessé au cours des deux opérations. Pour rappel, quelque 15.000 soldats de l'OTAN et de l'armée gouvernementale afghane ont lancé vendredi dernier une massive opération militaire dans la province de Helmand, le foyer des talibans. Des analystes considèrent l'offensive comme un test crucial pour la nouvelle stratégie afghane des Etats-Unis. Le président américain, Barack Obama, a présenté la nouvelle stratégie en 2009, mettant l'accent sur la reconstruction des autorités et des structures économiques dans les bastions talibans pour déraciner ce groupe, au lieu de seulement tuer des insurgés talibans. La nouvelle stratégie a également apporté un plan de sortie visant à transférer les responsabilités de sécurité à l'armée et à la police nationales afghanes. Ensuite, le premier test de la nouvelle stratégie sera un essai de faisabilité pour le régime de transition de sécurité. Mark Sedwill, un important représentant civil de l'OTAN en Afghanistan, a déclaré que le transfert graduel des responsabilités de sécurité des armées étrangères aux forces afghanes débutera après la fin des actuelles opérations baptisées Mashtarak. Des milliers de soldats et policiers afghans participent aux opérations en cours contre les talibans. Selon des analystes, durant les opérations les troupes étrangères mettent intentionnellement les soldats afghans dans les positions importantes, renforçant leur coordination, évaluant leurs capacités et les formant sur les champs de bataille. D'autre part, les opérations testeront l'administration civile et les efforts de reconstruction du gouvernement afghan. Les forces afghanes et de l'OTAN ont lancé de massives repressions à Helmand, mais n'ont pas réussi à réaliser l'objectif de déraciner les talibans. Les autorités ont reconnu que les succès militaires ne seront pas utiles sans la restauration d'un suivi sous la forte gouvernance et sans la reconstruction du système économique. C'est seulement après que les gens auront repris une vie normale avec l'aide de revenus légaux stables, que les talibans perdront leurs recrues et refuges sûrs. Cependant, le plan de reconstruction avec succès ne peut être mis en application qu'avec le soutien de la population. Pour remporter le soutien public, les forces de l'OTAN et afghanes ont tenté d'éviter des pertes civiles et de causer des dégâts aux propriétés civiles durant les opérations. Cependant, les forces de coalition ont tué par erreur 12 villageois. Finalement, la dernière répression est considérée comme un partie du projet de paix avec les talibans.