La commission électorale irakienne a déclaré samedi que le recomptage manuel des voix de l'élection du 7 mars dans la province de Bagdad devrait s'achever à la fin de la semaine. " D'ici la fin de journée, nous espérons avoir fini le recomptage des bulletins de vote de 4800 bureaux de votes qui représentent 48 % des voix totales pour la province de Bagdad ", a déclaré Kareem al-Timimi, membre de la Haute commission électorale indépendante irakienne (IHEC), aux journalistes dans la Zone verte de Bagdad. " Nous espérons que d'ici la fin de cette semaine nous aurons fini le recomptage de tous les bulletins de vote pour la province de Bagdad ", a poursuivi M. Timimi. Après six jours de recomptage, le processus montre que le précédent décompte des voix était exact, sauf dans certains cas très infimes. Aussi, plus de deux mois après les législatives du 7 mars en Irak, la commission électorale a annoncé dimanche qu'elle enverrait les résultats du scrutin à la Cour suprême pour validation définitive, sauf pour ceux de Bagdad qui sont en train d'être recomptés. "La Cour a envoyé un message à la commission quant à la possibilité de valider les résultats, et la décision de la commission est d'envoyer tous les résultats des élections sauf pour Bagdad", a déclaré Qassim al-Abboudi, porte-parole de la commission électorale. Les bulletins de la province de Bagdad font l'objet d'un nouveau décompte en raison des accusations de fraude lancées par le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, dont la coalition est arrivée deuxième, juste derrière le Bloc irakien (Iraqiya) de l'ancien Premier ministre chiite laïque Iyad Allaoui soutenu par la minorité sunnite. M. Al-Abboudi a ajouté que la décision de la commission répondait aussi à la demande de M. Maliki de validation des résultats hors Bagdad. Le président Jalal Talabani et ses deux vice-présidents ont présenté la même requête mardi. Les partis politiques ont peu progressé dans la formation d'un nouveau gouvernement depuis les élections, en partie à cause des contestations des résultats et des questions d'éligibilité de certains candidats. Les deux principaux partis chiites ont formé une alliance et contestent le droit du Bloc irakien à former le prochain exécutif.