La campagne céréalière s'annonce sous de bons auspices, selon les prévisions du ministère de l'agriculture, et ce grâce à une " bonne pluviométrie de 30 à 50 millimètres, la qualité des semences et l'apport de fertilisants ". Le directeur de la régulation au ministère de l'agriculture, Amar Essabah, se garde néanmoins d'avancer des chiffres sur la prochaine récolte. Ce qui est sûr, par contre, pour lui, ce sont les mesures décidées par le gouvernement qui commencent à donner leurs fruits. Parmi ces dispositions, le crédit Rfig sans intérêt qui a permis à " 10 000 agriculteurs d'en bénéficier pour un total de 3 milliards de dinars, ce qui est appréciable", a-t-il souligné sur les ondes de la radio chaine III. Pour cette année, poursuit-il, les agriculteurs ont redoublé d'efforts, puisque la surface réservée aux céréales à augmenté de " 2% su un total de 3.305.000 hectares ". Toutefois, il est prématuré de parler du rendement car " plusieurs paramètres entrent en considération comme le niveau des précipitations pour les mois d'avril et mai ainsi que les maladies qui peuvent apparaître". Amar Essabah, ne maquera pas d'ailleurs, de rappeler, que " l'OAIC n'importera pas de blé dur au vu des stocks suffisants pour faire face aux besoins sur une bonne période, d'autan que notre produit est de bonne qualité et même bio ce qui n'est pas souvent mis en avant ". A propos des produits maraîchers, le directeur de la régulation, estime que la production est " suffisante ", précisant au passage que le recours à l'importation est " exclut sauf pour les viandes rouges durant le mois de ramadhan car l'offre ne peut pas répondre à la demande qui est de 320 000 tonnes annuellement ". " Nous avons une production de 60 millions de quintaux qui peut satisfaire les besoins du marché national ", a-t-il dit. Pour ce qui de la pomme de terre, le tubercule est " disponible en quantité suffisante avec 1 million de quintaux de production d'arrière-saison en plus celle de primeur qui sera de 90 000 tonnes ". Pour Amar Essabah, les " prix restent très abordables " même si dans certains marchés le kilo de pomme de terre est vendu à 50 dinars. Mais pour les agrumes, la situation est tout autre. Les prix flambent et le responsable au ministère de l'agriculture, explique cette hausse par l'état du verger en qui est de " 62.000 hectares actuellement dont une bonne partie est vieillissante ". Il annonce également que " 15 000 hectares sont en phase de renouvellement et il faut attendre au moins 5 a 6 ans pour la production ". La production de la datte a enregistré une augmentation de " 8% par rapport à 2008, soit 6,5 millions de quintaux ".