Le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, a qualifié, jeudi dans la wilaya de Biskra, que les atteintes successives à l'Algérie et à l'emblème national commises en France, (les affiches placardées) comme étant "des affiches de la honte". En effet, M. Touati a assuré, au cours d'un meeting populaire qui a réuni de nombreux militants et sympathisants du FNA de cette wilaya, que son parti "suit de près, ces jours-ci, les commentaires des médias algériens sur les atteintes commises par le parti français du Front National (FN), en France, contre le drapeau national", il a appelé dans ce sens à lancer "une campagne contre les auteurs de cette affiche". Aussi, le président du FNA a considéré que cette position de son parti est dictée par la "philosophie" de la formation politique qu'il préside, "fondée sur la défense de (notre) histoire, la mémoire de (nos) Chouhada et (notre) patrie et sa dignité". L'affiche incriminée, placardée dans la région de la Provence Alpes Côte d'Azur (PACA), représente une femme intégralement voilée à côté d'une carte de France recouverte du drapeau algérien sur laquelle se dressent des minarets en forme de missiles, avec comme slogan électoral "Non à l'islamisme". L'Algérie est devenue, a ajouté M. Touati, "la cible d'attaques hystériques, dès lors que l'Assemblée nationale et le Conseil de la nation ont envisagé de faire voter une loi criminalisant le colonialisme". Dans ce sens, il est à noter que les relations entre la France et l'Algérie, passionnelles depuis près de 50 ans, connaissent aujourd'hui un nouvel accès de fièvre en raison de plusieurs dossiers délicats (proposition de loi en Algérie pour "criminaliser" le colonialisme français, nouveau dispositif de sécurité aérienne adopté en France et incluant l'Algérie parmi les pays à risque et les paroles récemment prononcées par Bernard Kouchner concernant les relations algéro-françaises ). Suite à tout ce qui a été dit par le chef de la diplomatie Bernard Kouchner sur la génération au pouvoir en Algérie, M. Axel Poniatowski, responsable parlementaire, a précisé que la France ne doit faire "aucune ingérence" dans les affaires intérieures algériennes. Aussi, "il ne faut faire aucune ingérence dans le pouvoir politique algérien, ce n'est pas notre affaire, ce n'est pas à nous de décider, ce n'est pas à nous de choisir", a déclaré le président (UMP, majorité présidentielle) de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française dans un entretien à la Chaîne Berbère Télévision. En outre, s'agissant du FNA, il a considéré que seuls des militants animés par les idées du parti "sont aptes à le faire avancer", ajoutant que pour les prochaines consultations électorales, les candidats devront "justifier d'au moins deux ans de militantisme au sein du parti". Le chef de file du FNA a lancé un appel en direction des jeunes pour "rejoindre en masse le FNA", un parti qui leur donne, selon lui, "la possibilité d'accéder à leurs droits politiques".