De l'argent frais provenant des recettes de la vente des hydrocarbures pour le projet industriel initialement appelé " nouvelle stratégie industrielle "? A l'époque de l'énoncé de la nouvelle stratégie industrielle, il n'était pas encore tiré un trait sur cette stratégie. A cette époque qui commence à s'éloigner en terme de date de déclaration publique, les IDE étaient encore attendus. La nouvelle stratégie industrielle, sera-t-elle financée par le Trésor public ? Normalement c'est l'économie de marché qui doit financer le développement, en substitution à la dépense publique et à l'endettement étatique. On dit également qu'il est possible que les réserves de change financent les IDE. Comment ? Faudrait-il " donner " des devises à des entrepreneurs étrangers pour qu'ils acceptent de venir et d'investir de l'argent qui ne leur appartient pas ? Pour le moment, le chef du gouvernement s'est tenu éloigné de tout discours sur cette nouvelle stratégie. Question " moeurs " au sein de l'exécutif, tout programme aussi important et qui engage des milliards de dollars devrait engager le gouvernement et en faire un programme gouvernemental et non seulement ministériel. Mais pourquoi donc les partis n'en parlent pas ? Et justement personne n'en parle, ni l'exécutif, ni les partis politiques tournant autour du pouvoir, ni les partis opposés au pouvoir. Il est fort dommage que n'existe pas un organisme qui, à partir du chiffrage des programmes économiques que proposent les partis à l'occasion de l'élection présidentielle ou des élections législatives, et à partir des simulations de leur application, nous restitueront les résultats qui auraient à être enregistrés à la fin de leur échéance en même temps qu'ils nous indiqueront la source des sommes allouées à ces programmes, les taux d'inflation qui en résulteraient et les implications sur le pouvoir d'achat des populations. Le Ceneap et le Cnes seraient bien avisés de s'intéresser à intégrer de telles simulations parmi leurs missions, ce qui rendrait bien des services aux partis et aux populations qui seraient ainsi plus éclairées pour effectuer leur choix électoral et ce, en l'absence de structures étatiques ou privées de prospective économique. Avec de telles structures, il sera mis en lumière les éclairages sur des politiques dont il sera démontré si elles dépassent le stade des conjonctures ou qu'elles sont définies sur le long terme. Comment faire fonctionner une politique économique dans un pays pas tout à fait prêt à entrer dans un environnement international de forte concurrence, préserver nos chances de disposer d'une industrie nationale dans un contexte où le processus de privatisation ne va pas emprunter une voie à grande vitesse ? Autant de questions qui mériteraient bien des réponses de la part de ceux qui aspirent à accéder au pouvoir pour appliquer leur programme économique. Comment la faire fonctionner quand notre économie se trouve encore sur la passerelle qui rejoint les deux rives, celle de l'économie dirigée de laquelle nous nous éloignons laborieusement et celle de l'économie de marché qui est encore difficile à atteindre. Les réformes économiques globales et l'adaptation des mentalités participent de cette transition.