Après les crédits octroyés par plusieurs banques aux citoyens en vue de l'acquisition de voitures neuves, une autre possibilité sera fort probablement donnée à ceux désirant obtenir des crédits moins importants bien entendu, pour l'achat de véhicules d'occasion. Ce sera bientôt possible. L'idée vient de germer et de prendre forme désormais dans les esprits des principaux concessionnaires de véhicules en Algérie. Et c'est M. Mohammed Baïri, président de l'Association nationale des concessionnaires automobile qui vient de l'annoncer. Cette éventualité, bien que plausible à plus d'un titre aux yeux de M. Mohamed Baïri, reste néanmoins, au stade de projet. Le représentant des concessionnaires automobile, a surtout mis en évidence l'état de stagnation qui caractérise le marché national et ce, après avoir connu un boom phénoménal suite à l'introduction de la formule des crédits pour l'acquisition de voitures neuves. Concernant les fondements logiques de cette nouvelle démarche que les concessionnaires comptent entreprendre dans les jours à venir, surtout ceux relevant des aspects financiers et commerciaux, M. Baïri estime que la formule du crédit, qui ne jouit toujours pas des souplesses promises par les banques, n'est pas profitable à tous les citoyens. "Le prix moyen d'un véhicule neuf en Algérie tourne autour de 600 000 dinars. Les banques exigent un apport personnel de l'ordre de 30% du prix de la voiture. En plus, les citoyens demandeurs de crédits doivent justifier de revenus mensuels généralement égaux ou supérieurs à 25 000 DA… Connaissant le niveau de vie des Algériens, on peut s'avancer à dire que les crédits et les voitures neuves ne sont pas accessibles à la majorité des citoyens", explique M. Baïri. Une formule similaire mais qui revoie à la baisse le revenu mensuel exigé et l'apport personnel, en fonction du crédit de moindre valeur à octroyer, est de nature à rendre accessible les crédits. D'autant plus que le marché d'occasion serait de 1.5 milliard de dinars. Par ailleurs, et contrairement à la croyance générale, les concessionnaires nationaux automobile sont loin d'être vexés par la mesure prise par le département des transports d'admettre au contrôle technique l'ensemble des véhicules, y compris les nouveaux véhicules qui viennent à peine d'être mis en circulation. "On ne peut qu'adhérer à cette démarche qui vise à protéger le marché national : les véhicules en circulation dans les pays de l'Europe sont du type Euro 4, alors qu'on ne trouve généralement, en Algérie, que l'Euro 2", explique M. Baïri. Il estime, dans ce même ordre d'idées, que le marché national est le seul, déjà au niveau des pays du Maghreb, à admettre l'entrée de véhicules non dotés d'Air Bag, donc, pas sécurisés…