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BPCE et QIB lancent une réflexion conjointe
Finance islamique
Publié dans Le Maghreb le 30 - 03 - 2010

Le groupe bancaire français BPCE et la banque islamique qatari QIB (Qatar islamic bank) ont signé le 25 mars un protocole d'accord qui lance une réflexion conjointe sur la finance islamique. "Cela fixe le cadre d'une réflexion en matière de finance islamique", a-t-on expliqué chez BPCE, tout en précisant que les pistes de travail ne concernaient pas que le marché français. Dans le cas de la France, le développement de la finance islamique "dépend pour beaucoup des aménagements juridiques et fiscaux qui pourraient être adoptés au terme du travail de place actuellement en cours", a-t-on rappelé. Le groupe a insisté sur le fait que la réflexion se situait encore à un stade préliminaire. "A ce stade, notre préoccupation, c'est de voir comment ça fonctionne, parce que nous n'avons pas d'expérience dans ce domaine et c'est pour cela que nous nous sommes associés à QIB, qui est un leader en finance islamique dans son pays", a-t-on expliqué chez BPCE. La finance islamique, qui n'existe pas en France, fait l'objet d'une réflexion du gouvernement français depuis deux ans environ. La ministre de l'Economie Christine Lagarde s'est souvent prononcée en faveur de son développement sur la place de Paris. Un amendement à la loi sur les PME visant à permettre en France des émissions obligataires islamiques (sukuk) a été adopté le 17 septembre par l'Assemblée, mais il a été censuré par le Conseil d'Etat, saisi par le parti socialiste, au motif qu'il était dépourvu de tout lien avec l'objet du texte. Néanmoins et d'après la Banque de France, une demande d'agrément pour l'ouverture d'une succursale d'une banque islamique a été déposée. Notons que selon un récent rapport de l'agence de notation Standard and Poor's (S&P) , la finance islamique, qui a bien résisté à la crise financière mondiale, devrait maintenir sa croissance soutenue en 2010. "La finance islamique devrait poursuivre sa croissance soutenue en 2010" grâce aussi à une diversification géographique renforcée, selon l'agence, qui évalue à environ 1.000 milliards de dollars l'ensemble des actifs gérés par les institutions financières islamiques.
Il faut dire que la finance islamique promeut l'investissement dans des actifs tangibles : les investissements doivent être adossés à des actifs réels. Au-delà de ce premier critère discriminant, les financiers musulmans ne dérogent pas à une règle d'or : le banquier n'est pas prêteur mais co-investisseur et donc partenaire du projet financé. Ses revenus correspondront à une quote-part des résultats issus du projet financé. L'exigence d'un audit approfondi des potentiels projets à financer ainsi que l'accompagnement des entrepreneurs pendant les phases de recherche, de lancement et de vie de projet permettent d'éviter une dilapidation de capitaux reçus et une gestion qui s'est, jusqu'alors, révélée salutaire.
Le très célèbre principe des 3P (Partage des Pertes et Profits) conduit de manière systématique, le banquier (investisseur) à une vigilance accrue quant à la pertinence du projet financé. La différence de comportement entre l'investisseur " islamique " et l'investisseur " classique " en matière de bourse pourrait être explicitée en deux points. Le premier est investisseur à moyen et long termes, l'autre est, le plus souvent, spéculateur de court terme, profitant des écarts de cours sur un titre. D'ailleurs certains savants musulmans ont pu émettre l'idée de cycle d'investissement concernant l'achat d'actions. La durée de détention d'un titre de société intervenant dans le domaine agricole pourra par exemple correspondre au temps nécessaire pour semer, récolter et commercialiser. La décision de vente du titre sera alors justifiée par une véritable stratégie d'investissement mesurée par le retour sur investissement post-cycle de récolte. Dans leur ensemble, les principes majeurs de la finance islamique, sans se targuer d'être des antidotes absolus pour l'ensemble des maux, constituent un corpus de normes dont la vocation profondément éthique permet de fixer de solides garde-fous aux acteurs de la sphère financière. L'un des défis majeurs de la finance islamique, ou du moins de celui de ses partisans, sera celui de résoudre un paradoxe qui semble être un véritable casse-tête pour les hommes modernes que nous sommes : allier croissance vertigineuse à exemplarité morale. Les analystes de S&P relèvent par ailleurs, que le développement de la finance islamique devrait notamment être soutenu par des avancées dans les pays non musulmans, en particulier l'Europe de l'ouest. Ils citent la France, l'Italie et Malte. Toutefois, ils soulignent que des interrogations demeurent quant à la véritable capacité d'implantation de la finance islamique dans cette zone. L'agence cite, à ce propos, les obstacles réglementaires, notamment en matière fiscale et les incertitudes concernant la demande pour les produits conformes aux principes de la Charia. "La visibilité manque quant à l'intérêt des musulmans pour l'offre de banque islamique et la capacité de ces produits à attirer des non musulmans", note S&P dans l'étude.


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