L'avenir énergétique de l'Algérie ne dépend que des réserves de pétrole. Néanmoins, ces réserves sont appelées à disparaître un jour, surtout que le monde s'est tourné vers des sources d'énergies plus propres et inépuisables. Les ressources des énergies renouvelables, l'Algérie en recèle en abondance. Aussi, la diversification de l'économie nationale exige des pouvoirs publics, d'investir dans l'exploitation de l'énergie solaire et éolienne. Dans ces domaines d'investissement, l'Algérie enregistre un manque cruel de savoir-faire, d'où la nécessité de faire appel aux pays ayant cumulé un potentiel important d'expériences et également, de permettre un transfert de technologie. Dans ce sens, le Royaume des Pays-Bas expose les possibilités de partenariat entre les deux pays, notamment dans le domaine de l'énergie éolienne et le secteur de l'agriculture. Deux secteurs qui entrent dans la logique de la politique de la " diversification de l'économie nationale " à laquelle se sont engagés les pouvoirs publics. Dans un entretien accordé à l'APS, à l'occasion de la célébration de quatre siècles de relations, l'ambassadeur du Royaume des Pays-Bas en Algérie, Jan Gijs Schouten, a relevé les secteurs dans lesquels son pays offre les possibilités de transfert de technologies, à l'instar du secteur des énergies "alternatives" et celui de l'agriculture. L'ambassadeur qui a qualifié les relations entre l'Algérie et les Pays-Bas d'excellentes, qui sont en train de s'approfondir, a souligné que les Pays-Bas peuvent bien participer aux efforts de l'Algérie pour diversifier son économie, grâce au transfert technologique. "Le commerce n'est pas la seule direction pour nous. L'Algérie a beaucoup de choses à offrir pour la Hollande et notre pays est très intéressé pour un partenariat dans plusieurs domaines ", a-t-il indiqué. Le diplomate a cité, principalement, l'agriculture et les énergies renouvelables. S'agissant des énergies renouvelables, il a indiqué que son pays possède des entreprises qui offrent des "possibilités concrètes" de partenariat avec des entreprises algériennes, surtout, a-t-il précisé, dans le domaine de l'énergie éolienne. Il a relevé, en outre, que dans le secteur des technologies agricoles "les Pays-Bas détiennent une expérience riche", ajoutant que l'Algérie offre, pour sa part, des possibilités de partenariat dans ce domaine. Toutefois, reconnaissant que les entreprises hollandaises "ne sont pas toujours visibles dans les différents programmes de développement lancés par l'Algérie", M. Schouten a expliqué cette situation par le fait que les entreprises hollandaises préfèrent habituellement établir des joint-ventures avec des entreprises locales, indiquant qu'il y a des secteurs où ces entreprises sont "très actives" en Algérie, telles que les télécommunications. S'agissant des perspectives des relations algéro-hollandaises, l'ambassadeur des Pays-Bas a estimé que "l'avenir est attrayant" en affirmant, à ce sujet, qu'une vingtaine d'entreprises hollandaises, activant dans le domaine de l'horticulture, sont en Algérie dans le cadre d'une visite pour examiner les possibilités d'un partenariat avec des entreprises algériennes. Il a indiqué, en outre, que les entreprises algériennes peuvent investir aux Pays-Bas, notamment dans le domaine du transport du gaz vers les pays de l'Europe du Nord-Ouest. C'est dans ce cadre qu'il a estimé que "l'intensification des relations entre les deux pays mérite la création d'une ligne aérienne entre la Hollande et l'Algérie" en soutenant que sa réalisation est "possible dans un proche avenir"