Apport n Le secteur de la recherche et du développement est appelé à apporter sa contribution pour une maîtrise des technologies liées à ces énergies. Le recours aux énergies renouvelables demeure l'option ultime de l'humanité pour les décennies à venir, du fait que les réserves mondiales de gaz et de pétrole s'épuisent et ne peuvent plus répondre aux besoins de la population mondiale. L'accroissement continu de cette dernière et la progression des économies de nombreux Etats imposent au monde une bataille sans merci entre les grandes multinationales pour accaparer les énergies et y imposer un monopole. La société russe Gazprom, qui affiche une grande voracité, en est l'exemple édifiant. L' Algérie, qui n'est pas concernée par cette bataille rangée, de par ses réserves, recèle un potentiel de production des ENR estimé et classé à la première loge du bassin méditerranéen. La cartographie des ressources solaires du pays, élaborée par le département de Chakib Khelil, montre que l'énergie reçue au mettre carré, annuellement, est de 2 650 kw/h dans le Sud,1 900kw/h dans les Hauts-Plateaux et 1 700 kw/h dans les régions côtières. Le potentiel éolien, qui n'est pas des moindres en ce sens que du sud au nord, l'Algérie est balayée par des vents dépassant 4m/s, est un facteur suffisamment important pour être capitalisé en source énergétique. Si le secteur de l'environnement est une clef, du fait de l'étroite relation entre la problématique des énergies renouvelables et celle du développement durable, notamment dans la préservation des ressources, la protection de l'environnement et l'aménagement du territoire, il faut qu'en aval «les secteurs de l'agriculture, de l'habitat, de l'industrie et autres soient des partenaires essentiels pour la mise en application d'une politique dynamique de développement dans ce domaine», a soutenu M. Abbas, un cadre du ministère de l'Energie et des Mines. Il est à signaler que la mise en place des infrastructures de production des ENR coûte excessivement cher. A ce propos, un spécialiste de la question estime que «la course à cette énergie ne constitue pas une urgence pour l'Algérie, mais des études doivent être lancées dans l'optique de la maîtrise de cette technologie qui n'est pas à la portée de toutes les nations». La problématique d'entretien des installations déjà existantes se pose avec acuité. A cet effet, le responsable de la centrale des ENR d'Illizi déplore le manque de techniciens et d'ingénieurs aptes à assurer la maintenance et l'entretien des structures existantes. A l'heure où toutes les nations du monde recourent à d'autres sources d'énergie respectant l'environnement, l'Algérie pourrait-elle exploiter ses ressources inépuisables ?